Les rayons du soleil sont indispensables à l’organisme puisqu’ils stimulent la production de vitamine D, nécessaire au maintien de nos os et malheureusement peu présente dans notre alimentation. Ils permettent aussi, sous contrôle médical, de soigner certaines maladies inflammatoires de la peau, comme le psoriasis et l’eczéma. Et bien sûr, ils sont responsables, grâce à leur capacité d’accélérer la production de mélanine, du hâle doré tant convoité l’été.
Cependant, les rayons ultraviolets comportent également leur lot d’effets négatifs. Ils causent brûlures et déshydratation, accélèrent le vieillissement de la peau et provoquent l’apparition de taches brunes. L’exposition excessive à ces rayons, qu’ils soient naturels ou artificiels, est également le premier facteur de risque de cancer de la peau. Bref, il est essentiel de se protéger adéquatement. Voici ce qu’il faut savoir!
Il existe trois catégories de rayons ultraviolets
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«Les UVA représentent 95 % des rayons UV qui atteignent la Terre. Ils pénètrent profondément dans le derme et sont responsables du vieillissement de la peau (rides, affaissement, taches pigmentaires) et des allergies cutanées», explique Kateline Turgeon, directrice de la formation, division cosmétique active Canada, chez La Roche-Posay.
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«Les UVB, quant à eux, provoquent des coups de soleil et, à long terme, l’épaississement de l’épiderme», poursuit la spécialiste. Ils ne comptent que pour 5% des UV qui nous touchent, étant généralement bloqués par les nuages, les vêtements et le verre. Tout comme les UVA, ils sont cancérogènes.
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Les UVC sont filtrés par la couche d’ozone.
Soleil et cancer
Comment se protéger des rayons UV? (suite)
Les types de filtres solaires
«Il existe deux types de filtres solaires: les minéraux et les chimiques, explique Anik Kerr-Denis, chargée des relations scientifiques de Vichy. Les écrans minéraux sont des poudres inertes et opaques, à base d’oxyde de zinc et de dioxyde de titane, qui reflètent les rayons UV à la surface de la peau comme un miroir. Les écrans chimiques, eux, agissent comme une éponge et absorbent les ultraviolets qui pénètrent dans l’épiderme. Ils sont habituellement composés de Mexoryl XL ou SX, des filtres à large spectre qui combattent les rayons UVA et UVB.» Les deux types ont leurs avantages et leurs inconvénients, mais en règle générale, il est préférable de choisir un filtre minéral si on a la peau claire, sensible ou réactive, voire allergique.
Le facteur de protection solaire minimum
30, c’est le facteur de protection solaire (FPS) minimum recommandé par les dermatologues avant une exposition prolongée au soleil. Ce chiffre indique le temps pendant lequel l’épiderme est protégé des rayons UVB avant l’apparition d’une rougeur minimale. Ainsi, un FPS de 30 signifie qu’on peut s’exposer au soleil 30 fois plus longtemps qu’on pourrait le faire sans protection. «Le niveau de FPS à privilégier varie selon le phototype, c’est-à-dire la couleur de la peau, des cheveux et des yeux», indique Kateline Turgeon. Pour le phototype 1 (teint d’albâtre, chevelure blonde et yeux bleus), on recommande un FPS de 50 et plus (ou même carrément d’éviter toute exposition au soleil!), alors que, pour le phototype 5 (peau noire, cheveux noirs et iris bruns), on conseille un FPS de 30 et plus.
Les formules d’écran solaire
Il existe presque autant de formules que d’écrans solaires sur le marché: crème, lotion légère, bruine, huile sèche, soin sport, hydrofuge, antiacné, teinté, irisé… «Contrairement à la croyance populaire, tous les types et textures d’écrans solaires s’équivalent côté protection de la peau», dit Kirk Brierley, responsable de la formation en soins de la peau chez Johnson & Johnson. L’important est de choisir un FPS convenant à notre phototype, à notre destination vacances et au type d’activité qu’on prévoit pratiquer. Après, on y va selon nos goûts et préférences.
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La durée d’efficacité maximale des écrans solaires
Cent vingt minutes, ou deux heures. C’est la durée d’efficacité maximale de notre écran solaire après l’application. Bon à savoir: si le filtre est photostable (c’est habituellement indiqué sur le tube), il se dégrade seulement lorsqu’on s’expose aux rayons UV. «On parle alors d’exposition cumulable, indique Anik Kerr-Denis. Ça veut dire que notre capital de deux heures de protection peut être réparti dans la journée. Cela dit, mieux vaut se recrémer après avoir beaucoup sué et s’être baigné ou essuyé avec une serviette.»
Un FPS plus élevé à la montagne
«Au cours d’une semaine à la plage, il faut s’attendre à vider au moins quatre tubes d’écran solaire par personne, insiste Kirk Brierley. Et, s’il s’agit de vacances à la montagne, il est préférable d’opter pour un FPS plus élevé que ce qu’on a l’habitude d’utiliser, puisque la puissance des rayons UV augmente d’environ 4% à chaque 300 mètres d’altitude.»
La quantité qu’il faut appliquer
La quantité de crème recommandée: 30 ml pour tout le corps. C’est l’équivalent de la taille d’un oeuf moyen. «La plupart des gens n’appliquent que 25 à 50% de la dose de protection solaire suggérée», déplore Kirk Brierley. Pour les sprays, on vaporise «trois ou quatre secondes sur chaque partie du corps (bras, jambes, torse et dos) avant d’étendre le produit avec les mains pour uniformiser l’application», conseille Kateline Turgeon.
Le temps d’attente avant de s’exposer
De 15 à 30 minutes, c’est le temps qu’il faut attendre après s’être crémé ou vaporisé de la tête aux pieds, à nu, avant de s’exposer au soleil. «Cela dit, les brumes sont absorpbées plus rapidement, alors on a besoin d’attendre moins longtemps », souligne Anik Kerr-Denis.
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Les crèmes de jour anti-UV
Certaines crèmes de jour contiennent des ingrédients anti-UV qui subliment la peau tout en la protégeant du soleil. C’est le cas notamment des crèmes BB, CC ou DD. «Il s’agit d’une bonne option pour les femmes pressées qui souhaitent prendre soin de leur peau en deux temps, trois mouvements, confirme Kirk Brierley. Sinon, il faut appliquer un écran solaire après l’hydratant et avant le maquillage.» Pour obtenir une protection complète, on recherche la mention «large spectre» sur l’emballage. Et on n’oublie pas de choisir un FPS adapté à notre phototype!
Les autobronzants
«Les autobronzants ne stimulent pas la production de mélanine comme le font les rayons UV, explique Kateline Turgeon. Ils fonctionnent plutôt par oxydation: le DHA (dihydroxyacétone) contenu dans ces produits s’oxyde lorsqu’il entre en contact avec les acides aminés présents à la surface de la peau. L’épiderme change alors de couleur, un peu à la manière d’une pomme qui devient brune lorsque sa chair est exposée à l’air.» Pratique pour les personnes au teint très clair ou à la peau réactive qui doivent s’enduire d’un écran solaire au FPS de 50+!
Et les cheveux?
Nos cheveux n’ont pas la vie facile durant l’été. Agressés par le sel de l’eau de mer, le chlore des piscines, mais aussi – et surtout! – les rayons UV, ils se transforment en paille et se décolorent à vue d’oeil. Plus l’exposition est importante, plus la fibre capillaire est altérée. Il est donc tout aussi important d’appliquer un écran protecteur sur notre tignasse que sur notre épiderme avant de sortir. Et pour réparer les dégâts, on use et on abuse des masques hydratants et nourrissants.
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