4 mythes concernant l’alopécie

4 mythes concernant l’alopécie

Par Jessica Dostie

Crédit photo: iStock

Parce que septembre est le mois de sensibilisation à l’alopécie, nous avons discuté de la perte de cheveux avec le Dr Houfar Sekhavat, fondateur de l’entreprise Triple Hair, qui pratique la médecine à l’hôpital de Moncton.

 

La perte de cheveux ne touche que les hommes.

Faux! À la différence de la calvitie masculine, qui touche à un certain degré quatre hommes sur cinq avant l’âge de 70 ans, l’alopécie féminine, moins fréquente, atteint tout de même près de 40 % des femmes de 50 ans et plus. Manifestation la plus courante chez ces dernières: «l’amincissement des cheveux sur le dessus du crâne, peut-on lire sur le site de l’Association canadienne de dermatologie. Dans les cas de calvitie masculine ou féminine, le type de perte de cheveux le plus courant, c’est que les cheveux ne repoussent généralement pas à leur densité précédente [même après une prise en charge adaptée].»

La perte de cheveux, c’est de famille!

Vrai et faux! «Il ne faut jamais assumer que notre perte de cheveux est uniquement liée à l’hérédité et au vieillissement, avertit le Dr Sekhavat. C’est multifactoriel.» Outre les facteurs hormonaux, de plus en plus documentés, l’alopécie peut être causée par des médicaments, non seulement les substances utilisées en chimiothérapie pour traiter les cancers, mais aussi certains bêtabloquants, entre autres. «Il existe beaucoup de médicaments dont l’effet secondaire est la perte de cheveux», signale le médecin. Cer- taines maladies, comme l’anémie ou l’hyperthyroïdie, occasionnent parfois aussi une diminution de la densité capillaire. En outre, des chercheurs pointent de plus en plus souvent du doigt le stress aigu. «C’est possible, mais il n’y a pas encore d’études randomisées pour le confirmer», nuance le Dr Sekhavat.

Toute perte de cheveux devrait nous inquiéter.

Faux! «Perdre de 50 à 100 cheveux par jour, c’est normal, assure le médecin, même si ça peut parfois nous sembler affolant.» Or, le phénomène peut être bref et saisonnier. On devrait toutefois se questionner si une chute de cheveux importante ne ralentit pas, voire s’accentue, même après quelques mois.

Il n’existe aucun traitement pour contrer l’alopécie.

Faux! Tout dépend de la source du problème. Dans le cas de chutes de cheveux causées par l’anémie, l’hyperthyroïdie ou une autre condition médicale facilement identifiable, on com- mence par corriger ces problèmes de santé, explique le Dr Sekhavat. Voilà pourquoi il est si important d’obtenir un bon suivi médical, d’abord et avant tout. «Ça ne corrigera pas nécessairement tout, prévient-il quand même. Le plus sou- vent, on obtient de meilleurs résultats en combinant certains outils – qu’il s’agisse de produits topiques ou de traitements systémiques – et en créant des solutions adaptées à chaque patient.» Dans certains cas, une greffe de cheveux, plus dou- loureuse et assortie de plusieurs risques inhérents à toute intervention chirurgicale, pourra être conseillée à ceux qui souffrent de calvitie ou d’alopécie androgénétique.

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