Rencontre: Qu’est-ce qui fait courir Julie?

Rencontre: Qu’est-ce qui fait courir Julie?

Par Jessica Dostie

Crédit photo: Collaboration spéciale

«Pas sportive du tout», de son propre aveu, Julie Priestley s’est néanmoins découvert un attrait tout spécial pour la course à pied il y a quelques années. Rencontre avec une quinquagénaire qui, finalement, a la piqure pas mal plus qu’elle ne le croyait.

«Ma relation avec le sport a toujours été houleuse, admet Julie Priestley. Quand j’étais jeune, j’étais tellement poche, surtout dans les sports d’équipe! Même aujourd’hui, je ne me lancerais certainement pas dans ce genre d’activité. Peu importe les efforts que je faisais — j’allais même au parc m’entraîner avec mon père — j’étais toujours la dernière choisie à l’école. Je pense surtout que je n’aimais pas ça, à vrai dire.»

Dans la trentaine, la traductrice de formation se met pourtant à s’entraîner en salle. «Je me suis rendu compte que les sports individuels convenaient mieux à ma personnalité. Pendant des années, je me suis donc entraînée tous les midis sur mon heure de lunch.»

Une révélation

En 2018, Julie se convertit à la course, mais c’est vraiment dans le contexte de crise sanitaire qu’elle a augmenté la cadence. «On peut dire qu’il y a un “avant” et un “après” la pandémie, acquiesce celle qui préfère courir en solo. Ça faisait plusieurs années que j’essayais, mais ce n’était pas régulier. Là, j’ai tenu bon et je suis beaucoup plus assidue.»

Depuis le printemps 2020, elle court ainsi de 30 à 40 minutes, et ce, trois fois par semaine, de préférence vers 5 ou 6 heures du matin, moment où la plupart des autres coureurs sont encore au lit, question de ne croiser personne, confie-t-elle. «J’ai souvent l’impression d’être seule au monde!»

Tout un programme pour une fille qui pensait ne pas aimer le sport! «J’y vais beau temps, mauvais temps: peu importe s’il pleut ou s’il neige. Et quand je ne peux pas aller dehors, je cours à l’intérieur sur mon tapis roulant, précise-t-elle, fière d’avoir relevé le défi qu’elle s’était elle-même fixé de bouger davantage. Ça me permet aussi d’évacuer du stress et de me changer les idées. Je n’aurais jamais pensé être capable de courir pendant 45 minutes, et même si ma vitesse n’a pas augmenté tant que ça depuis, mon endurance s’est vraiment améliorée.»

Julie Priestley ne compte pas s’arrêter de si bon chemin. «Je rêve de faire plus de randonnées pédestres. En fait, j’en fais déjà, mais j’aimerais parcourir des sentiers plus difficiles, relever des défis et passer plus de temps en nature», indique la Brunoise, qui a tout le loisir de parcourir le mont Saint-Bruno, à deux pas de chez elle.

Prochaine destination? «Il y a de nombreux parcs en Ontario que j’aimerais découvrir, répond-elle. Je sais qu’il y a beaucoup de pistes au Québec, mais j’ai récemment traduit un texte sur le sujet et les descriptions m’ont vraiment donné envie de partir à l’aventure.»

Julie en bref

• Traductrice pigiste, Julie a aussi complété un certificat en droit de l’Université de Montréal.
• Elle est maman d’une ado de 16 ans.
• Si elle n’a pas l’intention de participer à des 5 km ou à des demi-marathons, elle ne dit pas non à une seconde participation à une course de type Color Run, à laquelle elle a déjà pris part. «Je le referais parce que c’est amusant, et pour me prouver que je suis capable de compléter le parcours sans m’arrêter.»

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