Ancienne infirmière auxiliaire de la Péninsule acadienne, Diana Comeau se dévoue auprès des aînés de sa communauté depuis plus de 20 ans.
Peu de temps après sa retraite, Diana Comeau, une septuagénaire alerte et joviale, s’est dit qu’elle devrait se chercher des occupations si elle ne voulait pas s’ennuyer. «Je suis veuve depuis un bon nombre d’années. Bien qu’entourée par mes enfants et mes amis, je suis toute seule à la maison.» En se joignant à l’équipe du Centre de bénévolat de la péninsule acadienne, elle a trouvé là non seulement l’occasion de se faire de nouveaux amis, mais aussi de venir en aide aux aînés de Tracadie, où elle vit, et des environs. «Plus jeune, j’avais implanté dans ma région un service de préparation et de livraison à domicile de repas chauds pour la Croix-Rouge. Ça m’avait touchée de voir le nombre de bénévoles ayant répondu à l’appel. Plus tard, j’ai eu le goût de continuer à donner un coup de main aux autres.»
Accueil chaleureux
L’ancienne infirmière auxiliaire est bénévole pour Accueil de jour, un programme qui vise à favoriser l’autonomie et briser l’isolement des personnes âgées vivant en résidence ou à la maison. Son rôle est de recevoir ceux qui viennent au local du Club de l’âge d’or de Tracadie, où se déroulent les activités, pour bouger, jouer, activer leurs neurones, socialiser et s’informer sur une foule de sujets. «Je prépare la salle, les objets qui serviront aux activités et les collations. J’assure aussi la distribution des feuilles de jeux et, quand c’est nécessaire, j’aide les personnes à mobilité réduite à se déplacer. Ces jours-ci, vu le contexte actuel, mettons que je passe beaucoup de temps à désinfecter! (rires). Depuis la réouverture de l’endroit, il y a un mois, je nettoie les chaises, puis je recouvre le siège d’une pellicule de plastique jetable, et je les place à deux mètres de distance. On prend toutes les précautions nécessaires, comme pour le bingo, on utilise seulement des cartes jetables.»
Mille mercis
Malgré ces mesures de protection, Mme Comeau se dit bénie de pouvoir demeurer active. «Merci la vie de m’accorder cette chance d’être en grande forme!» Quand elle n’est pas en train de préparer sa fameuse pâte de homard ou de jaser au téléphone avec un de ses enfants, elle se divertit en compagnie des autres bénévoles, ses complices, avec qui elle entretient des liens d’amitié. «On fait une belle équipe et on est amies, c’est certain! On passe notre temps à se recevoir! (rires).»
Avec les années, les aînés participant au programme ont-ils eux aussi trouvé une place dans son cœur? «Ah! Ben oui! C’est sûr que je m’attache à eux! Il y en a une par exemple qui me fait des cartes de Noël chaque année.» Mme Comeau s’occupe même de s’informer du bien-être des personnes qui s’absentent pour une raison ou un autre, ou qui ne peuvent plus venir. «Il y a ces deux dames dont je prends des nouvelles par téléphone et chez qui je vais porter des cahiers de jeux préparés par le Centre de bénévolat.»
Ce qui lui fait chaud au cœur, c’est de voir le regard de ces gens s’allumer de bonheur. «Leurs sourires, c’est ma récompense! Ils sont heureux, ça paraît. Ils apprécient beaucoup ce qu’on fait pour eux et ils nous disent merci sans cesse. J’avoue que ça me fait du bien.»
Ces portraits sont réalisés dans le cadre de notre action On jase-tu? qui vise à briser l’isolement social. Merci à nos partenaires de leur appui: Quebecor | Les Résidences Soleil - Groupe Savoie | Laflamme et Associés | L’Association québécoise des retraité(e)s des secteurs public et parapublic | McCafé
Commentaires: