Amitiés sans frontières: trois conseils

Amitiés sans frontières: trois conseils

Par Jessica Dostie

Crédit photo: iStock

Si les occasions d’aller à la rencontre de l’autre ne manquent pas dans le Grand Montréal, nos références culturelles, souvent inconscientes, peuvent engendrer de l’incompréhension des deux côtés. Voici des astuces pour aplanir les divergences.

«Comme le Petit Prince et son renard, il faut prendre le temps de s’apprivoiser», affirme Cécile Lazartigues-Chartier, fondatrice du cabinet L’art et la manière. L’experte en communication interculturelle nous propose ici quelques pistes d’introspection qui pourraient faciliter les premiers contacts.

1. Savoir écouter 

«L’écoute ouvre des possibilités de partage», déclare Cécile Lazartigues-Chartier. En témoignant d’une curiosité bienveillante envers la culture de notre vis-à-vis, on apprend à le connaître, petit à petit. «Écouter l’autre, c’est aussi avoir le goût d’en savoir plus à son sujet et l’inviter à partager ses connaissances.» Un sujet passe-partout pour lancer la conversation? «La cuisine», propose-t-elle d’emblée, mais quantité d’autres sujets s’offrent à nous. «Ça peut être le tricot ou l’histoire. Il suffit de trouver un centre d’intérêt commun et de broder là-dessus.» 

2. Trouver le juste milieu

«Ce qui est évident pour certains est loin de l’être pour tout le monde», souligne l’experte en relations interculturelles. C’est un fait: les codes diffèrent d’une culture à l’autre. De la même manière qu’un Québécois dit «de souche» peut paraître froid aux yeux d’un Sud-Américain, les embrassades de ce dernier peuvent sembler envahissantes aux yeux des gens d’autres origines. Quelle serait alors la meilleure approche pour que chacun y trouve son compte? Miser sur le partage et la communication, assure Mme Lazartigues-Chartier.

3. Rester humble

Faire preuve d’humilité en amitié, c’est ne pas imposer nos façons de faire ou notre éducation à tout prix, sans égard pour les croyances de notre interlocuteur, estime Cécile Lazartigues-Chartier. «Exprimer quelque chose que nous vivons comme quelque chose qui devrait absolument être vécu de la même façon peut être agressant et porter atteinte à l’autre dans ses références culturelles.» Qu’il s’agisse de questions familiales ou religieuses, notamment, on se tient donc loin des jugements de valeur, insiste-t-elle. Un conseil qui s’applique d’ailleurs en toutes circonstances!

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