Tout doux

Tout doux

Par Aline Pinxteren

Crédit photo: Laurence Labat; maquillage-coiffure: Sylvy Plourde.

Un «mur des échecs», comme un panthéon, mais à l’envers. En visite pour le travail aux quartiers généraux de Procter & Gamble, à Cincinnati, je suis tombée en arrêt devant au beau milieu du musée privé de ce géant américain. Alors qu’on veut toujours se montrer sous son plus beau jour et que le succès est devenu une valeur-clé, cette compagnie aux équipes marketing parmi les plus affûtées du monde décide d’exposer aussi ses ratages. Et non des moindres en plus, avec, par exemple, une mauvaise décision stratégique dans le développement d’une nouvelle couche Pampers qui lui a coûté plus de 750 000 $US en réajustements par la suite!

Des phrases ponctuent les récits affichés, dont une de Henry Ford qui résume bien la raison de ce mur si particulier: «La seule vraie erreur est celle dont nous n’apprenons rien». Quand les équipes internes lancent un produit, elles font souvent un tour dans ces salles d’archives afin de se remémorer les erreurs commises, pour ne pas les répéter, mais aussi pour se replonger dans ce qui a bâti la marque au fil des ans, bons et moins bons coups inclus. Parce qu’on est faits des deux.

C’est la dernière fois que nous nous parlons avant la fin de 2019, un millésime plutôt anxiogène, avec beaucoup de tensions entre les pays, les politiques et les générations. Beaucoup de diktats aussi: quoi manger, quoi dire, quoi penser. Ce mur tout simple m’a ramenée à la base: nous sommes humains, avec nos faiblesses et nos contradictions. Dans notre vie, nous avons tous connu des échecs, et ce n’est pas la fin du monde. Il faut juste se faire confiance et se donner une chance de se reprendre. Cliché, mais on a bien le droit, à cette période de l’année. Si on était plus indulgents avec nous-mêmes?

Si on s’offrait plus de bienveillance en ce temps des Fêtes? Les «Fêtes» ne sont d’ailleurs pas toujours «joyeuses» pour tout le monde. Si vous vous sentez seuls, rappelez-vous que vous êtes entourés de plus d’un million de lecteurs qui aiment Bel Âge et le lisent chaque mois. Cette communauté très forte se retrouve et se soutient dans un groupe Facebook, «Entre nous». N’hésitez pas à le rejoindre ou à nous écrire!

Toute l’équipe de votre magazine se joint à moi pour vous souhaiter beaucoup de bons moments, de rires partagés, d’amour, d’amis... Et beaucoup de douceur aussi, fil rouge de chacun de ces précieux mots-là. On se retrouve en 2020!

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