La sainte paix!

La sainte paix!

Par Aline Pinxteren

Crédit photo: Laurence Labat; maquillage-coiffure: Sylvy Plourde.

À croire que les éditeurs se sont donné le mot pour nous faire passer un message! Si les livres de croissance personnelle ont acquis une telle popularité ces dernières années chez nous comme ailleurs, cela veut effectivement dire quelque chose. Et leur parution simultanée à l’aube de l’été n’est pas anodine non plus.

Devrions-nous profiter de la belle saison pour dominer davantage notre hamster intérieur? (Vous savez, cette bibitte qui s’agite à chaque imprévu sans qu’on parvienne toujours à la faire rentrer dans sa tanière.) Pour respirer un grand coup maintenant qu’on peut prendre un bol d’air loin du point de congélation et de l’hiver? 

La bibliothérapie a le vent en poupe. Certains ouvrages de psychologie ou de philosophie, bien choisis, auraient des vertus bienfaisantes dans le cadre d’un cheminement thérapeutique. La méditation de pleine conscience rassemble de plus en plus d’adeptes. Et les coachs de vie pullulent. Tout le monde semble vouloir nous aider à vivre mieux, à savourer notre chance, à saisir le moment. 

Je n’ai pas encore trouvé le livre-révélation qui chamboulerait ma façon de penser, pas encore essayé de méditer (mais ça me tente!), et je n’ai consulté une coach qu’une seule fois, pour le travail, pas pour la vie. Je ne sais pas pour vous, mais être présent, dans l’instant, cela reste difficile pour moi. On se projette au lendemain, dans un mois, un an, ou dans le passé si souvent.

Être là, sans penser aux «urgences», à 100 % avec soi, les autres ou la nature autour, c’est de moins en moins courant. Dans le métro, le bus, au restaurant et même à la maison, tant de gens gardent les yeux rivés sur leur cellulaire… La fin de semaine prochaine, je serai à Gaspé pour la remise de notre prix Coup de cœur à une municipalité québécoise qui agit en faveur des aînés. Je compte passer au moins deux heures face à la mer, sans rien faire, loin, très loin de mon téléphone. Et répéter l’expérience le plus souvent possible au bord d’un lac, dans un parc ou dans ma cour, jusqu’à ce que la pluie et le froid m’assignent de nouveau à résidence! 

Et vous, quelles seront vos échappées de la belle saison? Quels endroits, quels moments vous font vous sentir à la fois un avec vous-même et entièrement au monde? Quand l’été se fait attendre aussi longtemps, après des mois de pluie et de nuages gris, on a encore plus envie de le vivre pleinement. Dans le fond, souhaitons-nous simplement du temps pour nous, du soleil (mais pas de canicule!) et surtout… le titre de ce billet!

Bel été et bonne lecture de votre Bel Âge!

Aline Pinxteren, rédactrice en chef

aline.pinxteren@lebelage.ca

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