«Je veux partir en Afrique»

«Je veux partir en Afrique»

Par Nolsina Yim

Crédit photo: Harshil Gudka via Unsplash

Un jour, je visiterai le Bénin… Cette pensée, Joaquina Pires la garde dans un coin de la tête depuis des années. Notre experte financière du mois la conseille pour que ce rêve de voyage au loin puisse se réaliser.

C’était en 2001. Joaquina Pires, brillante élève, étudiait alors la linguistique à l’Université de Montréal… «Un ami prêtre missionnaire, José Maria Cardoso, avait écrit Les chroniques du Bénin. Tout dans ce quotidien conté me parlait de mon enfance à Suajo, un village du nord du Portugal: l’esprit de famille et de partage, la notion de famille élargie, l’enfant que tout le clan recueille pour l'élever... Seule différence, les héros étaient noirs! Ce récit était vraiment touchant.» À la magie de ces mots se sont ajoutés l’amitié d’un étudiant sénégalais en sciences politiques et les images des actualités internationales. «Mon ami me faisait découvrir sa vie d’ailleurs et la télé nous parlait de l’Afrique aux informations. J’étais fascinée par ce continent, je voulais devenir reporter de guerre et pouvoir ainsi voyager là-bas.» 

Pour Joaquina, 63 ans, tout se conjugue à l’émotion, celle d’aller à la rencontre de l’autre, de découvrir son quotidien différent du sien et de s’en imprégner pour mieux le connaître, d’être avec les gens, auprès d’eux, de s’engager dans des causes humanistes et de retrouver encore et toujours un esprit de village… Qu’importe le lieu. La conseillère en relations interculturelles de la Ville de Montréal a beau être retraitée, elle n’en continue pas moins de tenir un agenda de ministre: elle ne s’arrête jamais! Animatrice d’une émission à la radio portugaise, extrêmement investie depuis toujours au sein de sa communauté, Joaquina fait preuve d’un dynamisme qui confondrait n’importe quel fringuant trentenaire… 

Dans le meilleur des mondes, elle aimerait partir au Bénin dans deux ou trois ans, pour un voyage d’une durée de deux mois à deux mois et demi. Ne supportant pas la grosse chaleur, Joaquina choisirait la saison «fraîche», entre novembre et mars, qui est aussi la haute saison et donc la plus chère en termes de billet d’avion et de séjour sur place. Cette propriétaire d’un logement prévoit un budget global d’environ 7 000 $, qui inclurait les vols, les assurances adéquates, l’hébergement, les voyages à l’intérieur du pays, la nourriture et les frais divers. Mais comme elle privilégierait le logement chez l’habitant plutôt qu’à l’hôtel, elle se dit que ses dépenses quotidiennes seront moins importantes que si elle séjournait dans un étoilé. 

Au programme: visite de la capitale mythique, Porto Novo, de Cotonou et des célèbres réserves fauniques, découverte de la cuisine locale et bénévolat au sein d’organismes humanitaires. «J’aime le contact avec les gens, la terre, "faire" les choses. Et pour voyager, il faut un lien. J’aime comprendre un peuple, son histoire. Dans Les chroniques du Bénin, j’ai découvert l’existence terrible des enfants albinos. Pourquoi sont-ils tant ostracisés? J’aimerais comprendre…» 

L’avis de l’expert

Angela Lermieri, planificatrice, gestion en patrimoine aux Caisses Desjardins

Madame Pires devra faire le choix de ses épargnes pour financer son budget total de voyage de 7 000 $. Qu’elle décide de piger dans ses REER ou dans ses CELI, elle devra veiller à ce qu’il n’y ait pas d’incidences financières fiscales préjudiciables pour elle dans le futur. Mieux vaudrait donc s’asseoir avec son planificateur de patrimoine pour discuter de ce budget.

À 63 ans, comme elle voyagerait dans un pays où le gouvernement canadien recommande de faire attention aux menaces terroristes, les assurances voyages sont très importantes. À Desjardins, nous avons, par exemple, des cartes de crédit qui couvrent tout: la santé, les voyages, l’annulation… Dans ce genre de destinations, il peut y avoir des imprévus qu’il vaut mieux prévoir!

Si Mme Pires veut partir dans deux ou trois ans, mais qu’elle doit encore continuer à payer son hypothèque, peut-être vaudrait-il mieux qu'elle parte plus tard, quand son prêt sera entièrement remboursé. Cela lui permettra de mieux considérer le choix qu’elle fera dans ses épargnes.

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