Alimentation et diabète: comment s’adapter?

Alimentation et diabète: comment s’adapter?

Par Sandrine Champigny

Crédit photo: Charlotte Karlsen via Unsplash

Manger à sa faim et surtout, prendre plaisir à le faire ce n’est pas toujours facile quand on reçoit un diagnostic de diabète.

Comment changer son alimentation quand on apprend qu’on a le diabète? «La première chose à faire est de consulter un diététiste-nutritionniste, pour enligner les nouvelles habitudes alimentaires. La personne ne doit prendre aucune mesure elle-même avant d’entreprendre des coupures drastiques de certains groupes alimentaires», insiste d’emblée la diététiste-nutritionniste et chef de nutrition clinique Mireille Najm. 

Si le changement d’habitudes de vie s’accompagne parfois d’un sentiment de stress ou de restriction, au quotidien, on s’assure d’avoir une perspective saine sur notre alimentation. «Il n’y a pas d’aliment interdit, c’est plutôt une quantité totale de glucides qu’on consomme dans la journée qu’on doit surveiller et qu’on va établir avec un professionnel. C’est certain qu’on va conseiller de favoriser des aliments qui contiennent plus de fibres et au bout du compte, on veut aller chercher des aliments qui sont plus sains», souligne simplement l’experte. L'important reste aussi de s'outiller: la mesure de la glycémie avec un appareil qui nous convient est primordiale pour rester en santé. 

Pour une assiette plus adaptée, on fait l’épicerie et on prépare nos repas en y intégrant des aliments comme les graines de lin, de chia ou de chanvre, qui sont d’excellentes sources de protéines à saupoudrer sur nos yogourts ou nos salades. On mise aussi sur les légumes verts, les protéines végétales et les produits laitiers allégés ou les substitutions comme les boissons d’amande ou de soya enrichies. «Il faut avoir également des grains entiers dans notre régime, conseille la nutritionniste. On va choisir un pain avec des grains complets en s’assurant qu’il contient vraiment des céréales et de 15 à 20 % de fibres.»

Un menu typique nous fait commencer la journée avec une source protéique comme l’œuf, les produits laitiers ou les beurres de noix, accompagnée d’un féculent, «comme le pain multigrains ou des céréales avec le moins de sucre ajouté possible», propose la spécialiste. «On va aussi favoriser les fruits à croquer ou à mastiquer plutôt que de les prendre en forme liquide comme le jus.»  Au lunch et au souper, on se base sur une assiette équilibrée contenant au moins une moitié de légumes, un quart de grains entiers et un quart de protéines. «Et on évite de manger trop tard! Si c’est le cas, on va prendre une marche après le repas pour s’éviter une lourdeur avant de se coucher.»

Et au restaurant? On ne se culpabilise pas trop, mais on garde l’œil ouvert. «On ne se met pas en mode restrictif, on choisit plutôt les aliments les plus sains sur la carte, assure Mireille Najm. L’important c’est la variété alimentaire, d’avoir du plaisir à manger, de sentir qu’on a pas de privation.»

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