La vie n’a pas été tendre avec Nancy Thibodeau. Quelques années après avoir subi un traumatisme crânien, conséquence d’un accident de la route, elle a reçu coup sur coup deux diagnostics de cancer. Aujourd’hui en rémission, elle travaille sans relâche afin de redonner de l’espoir aux personnes atteintes de cette maladie. Elle nous a raconté la genèse de son projet, justement nommé Les tuques de l’espoir.
L’aventure philanthropique de Nancy Thibodeau a commencé en octobre 2019. En recevant une veste tricotée à la main par une bénévole durant ses traitements de chimiothérapie, la résidante de Saint-Hippolyte, dans les Laurentides, a eu l’idée de coudre de jolis bonnets pour les patients atteints de cancer.
«Je sais comment on se sent quand on est en traitement et qu’on perd nos cheveux, témoigne celle qui a eu un cancer du cerveau en 2013 et un autre, du sein, en 2017. Quand on a le cancer, on a froid même l’été, même la nuit.»
Son idée était faite: elle allait confectionner des bonnets doux et confortables au pompon amovible, puis les distribuer à l’hôpital régional de Saint-Jérôme. «Je leur ai offert 50 tuques, puis j’en ai fait 50 autres pour la Cité-de-la-Santé de Laval.» De fil en aiguille, son projet de bienfaisance a pris forme, si bien qu’en 2021, elle a distribué quelque 250 sacs contenant non seulement des tuques, mais aussi toutes sortes de petits cadeaux.
Un projet qui prend du galon
Les premiers temps, Nancy cousait tous les bonnets elle-même, en plus de payer les tissus de sa poche. Puis de bons samaritains se sont joints à elle, en donnant temps, argent ou objets utilitaires. «Certains tricotent des bas, des foulards ou des pantoufles et d’autres ont fait des dons de produits cosmétiques ou de tissu, cite-t-elle en exemple. C’est une vraie vague d’amour qui me rend fière.»
Malgré tout, elle ne fournit pas à la demande. «Des hôpitaux m’appellent, mais je dois faire des choix», admet Nancy. Ce mois-ci, Les tuques de l’espoir distribuera tout de même 500 sacs-cadeaux – le double de 2021 – à des patients traités dans neuf hôpitaux.
«La cause du cancer est tellement importante pour moi. Ce que je veux, c’est donner de l’espoir à ces femmes et à ces hommes-là; leur prouver qu’ils ne sont pas seuls.»
Pour faire un don: tuquesdelespoir.ca. On peut également acheter une tuque sur sa boutique Facebook: @tuquedelespoir.
Nancy en bref
• Avant de subir son traumatisme crânien, Nancy Thibodeau possédait deux concessions de téléphonie sans fil, une expérience dont elle a tiré des compétences pratiques. «Je sais ce que c’est que d’être en affaires.»
• Nancy est bien entourée: en plus de son mari, elle peut aussi compter sur ses filles, Daphné et Camille, toutes deux dans la vingtaine.
• Elle n’est pas seule à avoir reçu des diagnostics de cancer chez les Thibodeau. Alors que son père, Maurice, se remet d’un cancer de la prostate, sa mère Gabrielle, qui a célébré ses 80 ans cette année, fait face à un cancer de l’endomètre. «C’est aussi pour des personnes comme elles que j’ai lancé Les tuques de l’espoir.»
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