Deux âges, une même complicité

Deux âges, une même complicité

Par Matthieu Fannière et Linda Priestley

Crédit photo: Collaboration spéciale

Malgré les décennies qui les séparent, Diane, 79 ans, et Elliot, 20 ans, sont unis par des liens indispensables à leur bien-être. Entretien avec une grand-mère et un petit-fils contents que la vie les ait mis dans la même famille.

À quoi ressemble votre relation?

Diane – J’adore cet enfant-là! Je dis «enfant», mais il est maintenant un adulte! Comme on habite plutôt loin l’un de l’autre [elle à Québec, lui à Montréal], les visites ne sont pas nombreuses, mais quand on se voit, tout de suite, on se met à jaser beaucoup, et de tout. Il me parle ouvertement de ses études, de sa blonde, de ses projets, de son avenir, de sa vie. J’aime l’écouter. On est bien ensemble. Nos retrouvailles sont toujours de beaux moments.

Elliot – Ma grand-mère, c’est une amie… avec laquelle j’ai un lien de parenté. Parmi tous les membres de ma famille, c’est avec elle que je m’entends le mieux. Quand je m’assois avec elle, on peut jaser longtemps. Elle est ma confidente.

Qu’est-ce que vous partagez?

Elliot – On aime tous les deux l’histoire et la politique. Elle me raconte des anecdotes, comme la fois où elle a rencontré la reine d’Angleterre ou la première fois qu’elle a fumé du pot avec mon grand-père!

Qu’est-ce que vous aimez de l’autre?

Diane – Il est gentil avec moi et il ne me fait jamais sentir vieille !! (rires) Et il m’apprend des choses.

Elliot – J’aime son ouverture d’esprit. Elle respecte les choix des autres. Quand je lui parle de ma vie, elle m’écoute. Quand j’avais 10 ans, je lui ai appris à faire des doigts d’honneur et maintenant, elle en fait sur toutes les photos!

Qu’est-ce que l’autre vous a appris?

Elliot – Elle ne prend pas tout au sérieux. J’essaie de faire la même chose.

Diane – Que même éloignés l’un de l’autre, on est tout près. Petit, chaque fois qu’il arrivait chez nous, il sautait dans les bras de son grand-père et les miens comme si on s’était vus la veille! Il nous rappelait que la distance ne changeait rien à notre belle relation. Elliot a toujours été proche de nous, son grand-père est décédé, mais il en parle encore souvent.

Quel projet souhaiteriez-vous faire à deux?

Diane – Une longue marche sur la promenade Samuel-De Champlain, au bord du fleuve Saint-Laurent. C’est un endroit que j’aime beaucoup et où je passais beaucoup de temps lorsque ma santé me le permettait. Un souhait simple, mais qui me ferait vraiment plaisir.

Elliot – Comme ma grand-mère ne peut plus conduire, elle m’a donné sa voiture. Je pense qu’elle est contente que ce soit moi qui l’aie récupérée. Alors, j’en prends soin et je lui envoie des photos. J’espère l’emmener faire un tour bientôt.

Diane, qu’est-ce qui vous rend fière d’être grand-mère?

Comme maman, j’ai fait de la discipline. J’ai élevé mes enfants et je les ai aidés à être de bonnes personnes. Mes enfants ont fait de même avec leurs enfants. Alors, que mes petits-enfants soient devenus de belles personnes, c’est signe que j’ai bien réussi à transmettre les bonnes valeurs.

 

Pour en savoir plus

Dans son édition de décembre 2024 (en kiosque jusqu’à la fin de l’année), le magazine Curium présente les bienfaits des projets intergénérationnels et les secrets de longévité des supercentenaires de Hawaï. 

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