Gaston Bernier, 81 ans. Fermier retraité.
«J’aimerais ça que, en avançant en âge, mes enfants apprécient les beaux côtés de la vie et qu’ils voient le positif. Autrefois, on n’était pas bombardés par toutes les mauvaises nouvelles et les catastrophes qu’on nous présente à la télévision où ça n’arrête pas de tourner en boucle, en plus de toutes les publicités qui nous invitent à consommer! Je leur dirais d’aimer la vie dans ce qu’elle a de simple, de beau et de bon. Prendre congé de la télévision, parfois ça aide!»
Roxanne Lajeunese, 68 ans. Travailleuse autonome en ressourcement personnel.
«Quand mes petits-enfants seront rendus à l’âge de comprendre, je leur dirai ceci: « Tu sais, c’est un privilège d’avoir été mis sur le chemin de la vie. On te place sur le sentier avec un baluchon que tu videras ou rempliras au fil de tes expériences. Tout n’est qu’expérience, ce n’est pas le résultat qui importe mais plutôt la façon de vivre. Sur le chemin, tu auras des choix à faire. Choisis toujours avec ton coeur et en toute liberté. Aie confiance. Même dans les épreuves, la vie nous offre un cadeau. Il y a toujours quelqu’un prêt à te tendre la main pour t’aider à traverser la rivière ou gravir la montagne. À ton tour, tu tendras aussi la main. Rappelle-toi que tu ne peux revenir sur le chemin parcouru et que le chemin à venir est souvent nébuleux. Concentre-toi sur celui que tu traverses. Reste dans l’émerveillement et la gratitude de ce qui est devant toi. Ne perds pas de vue tes rêves et ton idéal, sois toi-même. Apprends à voyager léger. But du voyage: tout ce chemin pour arriver à soi. Et ce qui reste, c’est l’amour. »»
Carole Lemaire, 63 ans. Greffière et directrice des services juridiques à la retraite.
«D’après mon expérience de vie, voici ce que j’aimerais dire aux jeunes: « Le travail doit nous permettre de réaliser nos aspirations intellectuelles ou manuelles. Malgré les tensions, le stress et les difficultés de parcours, il faut apprendre à oeuvrer dans la joie et la bonne humeur. »»
Jean-Noël André, 60 ans. Directeur de projets interculturels.
«Faites confiance à la vie! À 20 ans, j’ai entrepris des études de génie que j’ai menées à terme. À la veille d’entrer sur le marché du travail, avec des propositions alléchantes, j’ai réalisé que je ne voulais pas perdre ma vie à la gagner, mais ordonner mon existence selon des critères éthiques et spirituels. Les choix que j’ai faits alors m’ont amené à m’engager dans le domaine artistique et culturel. Un parcours passionnant dans le monde associatif! J’ai l’impression d’avoir toujours 20 ans et j’essaie de faire de ma vie une création quotidienne. Quelle aventure merveilleuse! Je recommencerais.»
Un conseil pour la vie: témoignages (suite)
André Gamache, 68 ans. Ex-cadre supérieur en administration publique, animé par de nouveaux objectifs.
«Mes parents ont toujours insisté, auprès de mes soeurs et moi, sur l’importance de se fixer des buts. Ils avaient raison. Tout mon parcours, tant personnel que professionnel, en a été marqué. Ainsi, j’ai réussi à obtenir les diplômes tant désirés aux universités convoitées. Puis j’ai pu détenir les postes de direction exaltants que je souhaitais. Ces deux exemples ont ceci en commun: un temps de réalisation de longue durée, des efforts constants, des adaptations nécessaires en cours de route. Tout au long de ce cheminement, mes “cibles” sont devenues des “boussoles”, des repères, voire des “forces d’attraction de l’ombre”. Nous, les parents et grands-parents, désirons tous que nos enfants et petits-enfants aient une existence épanouie. C’est pourquoi, à mon tour, je les incite à se fixer des “objectifs de vie” pour leur bonheur. Parent un jour, parent toujours!»
Pauline Normand, 78 ans, Musicienne.
«Je conseillerais ceci à mes petits-enfants, Pascal et Évelyne: restez unis et écoutez votre coeur pour vivre vos passions. Ouvrez-vous au monde et accueillez les différences dans le respect. La vie n’est pas virtuelle! C’est le contact humain qui importe.»
Christian Girard, 39 ans. Libraire.
«Il m’est arrivé de prendre de mauvaises décisions, de faire des gestes discutables. Je me suis aussi trouvé, à quelques reprises, dans des situations sans bon sens, avec l’impression de toucher le fond du baril et l’irrépressible envie de m’y rouler en boule pour toujours. Mais toujours ces prétendus faux-pas m’ont mené, me mènent encore, vers d’autres sentiers, d’autres possibles. Aucun destin n’est clairement défini, aucune vie n’est réglée au quart de tour, et notre venue au monde ne s’accompagne pas d’un mode d’emploi. C’est justement là tout le sel de l’existence. Tant que nous sommes en vie, nous sommes libres de tourner la page, de la déchirer s’il le faut, et de commencer autre chose.»
Marie Béïque, 72 ans. Nutritionniste à la retraite, engagée dans la diffusion de la poésie.
«Ma petite-fille, aujourd’hui jeune femme, s’interroge notamment sur les amours à distance, les études et le travail. Cela nous a valu de tendres échanges épistolaires, comme ceux-ci. Clara: Sylvain et moi sommes très heureux de cohabiter, mais on redoute le moment où je repartirai. On veut être certains que tout va bien entre nous avant de nous lancer dans une deuxième année loin l’un de l’autre. Marie: Si vous vous aimez assez fort, vous y arriverez. Votre amour en vaut la peine. Selon moi, la meilleure façon de garder cet amour vibrant serait d’imaginer des projets communs tel un voyage ou l’engagement dans un organisme humanitaire, ou encore, la poursuite de vos études à Québec, une ville très chouette qui offre plein d’activités culturelles. Clara: C’est un très beau message que tu m’as écrit. Merci de ton conseil. Oui, je crois que notre amour en vaut la peine. Comme tu dis, c’est vrai que les projets aident à garder la flamme! Il ne nous reste qu’à économiser! Sylvain priorise les études, et moi, les voyages. Alors, comme tu le suggères, on va faire un heureux mélange des deux. Marie: Bravo pour vos projets. Faites-les devenir réalité puisque vous partagez les mêmes aspirations. Quoi qu’il advienne, je serai toujours là pour toi. Clara: Moi aussi, je serai toujours là pour toi, grand-maman.»
Un conseil pour la vie: témoignages (suite)
Gisèle Drouin Lortie, 81 ans. Bénévole.
«On n’arrive pas à mon âge sans penser à la multitude de petits et grands bonheurs qu’on a eus. Encore faut-il s’arrêter et prendre le temps d’y réfléchir et de les apprécier. Bien sûr, on ne passe pas 81 ans de sa vie sans déceptions, sans soucis, sans deuils et sans regrets, mais tout cela fait partie de la vie. À l’heure du bilan, il est pertinent de penser que le bonheur, c’est d’être soi-même, de meubler sa pensée en restant actif, d’accepter sa situation et, pourquoi pas, de rêver et rêver encore! Voilà le conseil que je donnerais aux jeunes… et aux moins jeunes.»
Antoine Robitaille, 39 ans. Journaliste.
«Mon conseil, ce serait: apprendre, toujours se montrer prêt à apprendre. Le père de Marcel Pagnol, un instituteur, le disait de manière joliment paternaliste: “Il ne faut jamais perdre une occasion de s’instruire.” Apprendre dans les dimensions intellectuelles de la vie, bien entendu. Acquérir du savoir, le classer, le réviser, se l’approprier, le transmettre, trouver la bonne façon de le transmettre. De même, apprendre dans toutes les facettes de l’existence: en famille, au travail, dans notre rapport à notre corps, en amour; lors des beaux moments, mais aussi lors des plus difficiles. C’est un défi infini qu’on se lance: raffiner notre savoir, se battre contre l’oubli, être changé par le savoir, mieux se connaître grâce à lui.»
Mireille Mathieu, 44 ans. Adjointe aux ventes.
«Il y a deux choses que j’aimerais transmettre à mes ados. Tout d’abord “être curieux”. C’est-à-dire observer, s’informer et écouter pour mieux comprendre la vie et les gens autour de soi. Je crois que cela évite de porter des jugements gratuits et aide à vivre en harmonie avec les autres et avec soi-même, ce qui permet de développer de belles valeurs comme le respect et la politesse. J’aimerais aussi que les enfants prennent conscience de leurs peurs et les transforment en défis, et ce, peu importe le domaine qu’ils auront choisi. Le dépassement de soi est tellement gratifiant quand on observe l’accomplissement!»
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