On parle de santé mentale au masculin avec la psychologue Brigitte Lavoie, autrice de Se relever, changer, être heureux. Guide pour les hommes qui veulent être bien (Les Éditions de l’Homme).
Sans vouloir généraliser, en quoi les hommes ont-ils une façon différente d’accueillir leurs émotions?
Les hommes sont plus dans l’action. Est-ce que c’est un problème ? Absolument pas. Ç’en devient un si on insiste pour les faire parler, mais si on leur propose des pistes pour qu’ils fassent des changements, qu’ils voient des résultats, ça fonctionne mieux.
Comment le fait d’entretenir des liens signifiants a-t-il une influence sur leur bien-être psychologique?
Dans le livre, je parle de la plus longue recherche au monde, celle sur le bonheur, réalisée par l’Université Harvard, qui a suivi des hommes qui n’avaient pas 20 ans jusqu’à ce qu’ils aient 70, voire 80 ans. Les chercheurs ont pris plein de données et il en est ressorti que les hommes les plus heureux étaient ceux qui avaient les meilleures relations amoureuses, familiales et amicales. Ils s’impliquaient dans leur communauté et ils étaient connectés à d’autres personnes.
Pourquoi la visualisation est-elle importante quand on envisage un changement?
Visualiser, prendre du temps pour imaginer ce qu’on fera quand on ira mieux, à quoi on va ressembler quand on aura de meilleures relations, contribue à l’espoir. Et c’est vraiment un ingrédient important de l’espoir que d’être capable de s’imaginer qu’on va mieux.
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