On connait quelqu’un qui broie du noir? C’est le 10 septembre qu’a lieu la Journée mondiale «Travaillons ensemble pour la prévention du suicide». Parce que oui, il est possible d’agir… et peut-être même de sauver une vie.
Même si la moyenne d’âge des personnes qui essaient de mettre un terme à leurs jours est d’environ 17 ans, on aurait tort de croire qu’en vieillissant, on devient immunisé contre la détresse. Selon l’Association québécoise de prévention du suicide (AQPS), environ 140 Québécois âgés de 65 ans et plus se donnent la mort chaque année. L’isolement –notamment à la retraite, qui peut amener un sentiment d’inutilité après avoir quitté le marché du travail –, une séparation, la souffrance due à une maladie, les effets secondaires de médicaments, le décès du conjoint ou d’amis chers, l’excès d’alcool, la maltraitance ou l’abus figurent parmi les principaux facteurs susceptibles de pousser une personne au désespoir.
Signaux d’alerte
Ils peuvent varier d’un individu à l’autre, selon les circonstances. Mais on gagne à demeurer attentif si une personne dans notre entourage prononce des paroles du genre: «J’ai raté ma vie», «Je serais bien mieux mort». Même chose si elle préfère s’isoler et rester seule, qu’elle donne certains de ses effets personnels, consomme de l’alcool, des drogues ou des médicaments de manière inhabituelle, néglige sa santé, son hygiène et son apparence physique. Ou encore si elle semble agitée ou sans énergie, triste, agressive, découragée, indécise. Des troubles du sommeil, des pertes de mémoire et un manque de motivation peuvent aussi indiquer un mal de vivre. À retenir: la disparition soudaine de certaines manifestations inquiétantes n’annonce pas forcément la fin d’une période sombre. Un changement d’humeur pourrait au contraire signifier que la personne a planifié son suicide.
Source: Gouvernement du Québec, québec.ca, section Santé.
Gestes salutaires
Certaines initiatives de notre part peuvent contribuer à soulager la détresse d’une personne âgée dans notre entourage: aider à créer autour de celle-ci un réseau de soutien solide, incluant son médecin, des intervenants des services de santé et services sociaux et sa famille; lui faire connaître les ressources et les services d’aide mis à sa disposition; lui accorder notre écoute et notre attention. On peut aussi suivre une formation offerte par un organisme d’aide ou un centre communautaire afin d’être en mesure de dépister les signes précurseurs du suicide chez une personne et de la diriger vers les ressources appropriées. Si on est témoin de signes montrant que quelqu’un songe à mettre fin à ses jours, on contacte sans hésiter un centre de prévention du suicide. Même chose si on entretient soi-même des pensées suicidaires. Car en parler peut nous procurer un bien immense et le sentiment d’être soutenu dans nos efforts pour redonner une étincelle à notre vie.
Info: Association québécoise de prévention du suicide, 1 866 277-3553 ou aqps.info. Pour une aide directe: on contacte le centre de prévention Suicide Action Montréal, 514 723-4000 ou 1 866 277-3553, suicideactionmontreal.org.
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