Nos amis, peu importe qu’ils aient 20 ans de plus ou de moins que nous, on les aime! Dans la situation actuelle, on réalise plus que jamais leur importance, même à distance. On vous présente des portraits en trois temps de relations complices, où la différence d’âge n’a pas d’importance. Première rencontre de trois avec Chantal, 51 ans et Andrée, 73 ans, deux amoureuses de l’art.
Passionnées de peinture, une même fibre artistique les anime. À les voir jaser avec enthousiasme, l’œil brillant et l’air frivole, on croirait deux couventines en vacances. «Andrée a l’âge de ma mère, mais je ne sens pas notre différence de génération, confie Chantal. C’est une relation facile, naturelle, sans notion d’âge.»
Pour lire l’histoire d’amitié de Richard et Mario: Les débrouillards
Pour lire l’histoire d’amitié de Rose-Hélène et Audrey: Unies pour la planète
Andrée et Chantal se sont connues il y a cinq ans dans un stage en créativité, à Percé. «On était au même stade toutes les deux, on revenait à la peinture après plusieurs années d’arrêt», se souvient Andrée. Depuis, elles s’inscrivent en duo à des ateliers d’art et se voient certains week-ends pour assister à des événements un peu partout dans la région. Elles covoiturent souvent et partagent parfois une chambre lors de ces sorties. À l’occasion du Festival des Incontrôlables Rêveurs, à L’Anse-à-Beaufils, elles ont passé la nuit chacune dans sa voiture. «On n’est jamais trop jeune ni trop vieux pour oser faire des choses, souligne Chantal. Andrée n’a pas d’âge. Elle fait ce qu’elle a à faire, sans se restreindre.»
Pour rester en contact avec notre entourage même à distance: Comment téléphoner par Internet?
À un moment donné, Andrée a amené sa cadette à la coopérative d’artistes Sabi Luciole à Maria, où elles ont pu exposer leurs œuvres. Dans le cadre d’un symposium d’artistes, à l’île Anticosti, elles ont passé une semaine à peindre en pleine nature. Les moments d’inspiration et de concentration ont été entrecoupés de fous rires débridés. «Chantal avait les mains complètement bleues, se rappelle Andrée. Et rien pour s’essuyer. Mais ça ne la dérangeait pas. J’adore ce laisser-aller amusant!» Elles sont souvent synchros. «Quand je songe à explorer telle technique, je découvre qu’Andrée s’y est mise, dit Chantal. Si je m’inscris à un atelier, j’apprends qu’elle aussi vient de le faire.» Andrée ajoute que, pour chacune des deux artistes, «il est stimulant d’observer l’évolution de l’autre».
Cinéma, vernissages, expositions… Leurs rencontres tournent autour d’activités culturelles. «Mais c’est un lien humain avant tout, maintient Andrée. J’aime le côté spontané de Chantal. C’est une personne vivante, allumée. Elle se donne le droit d’être libre, d’oser.» Les deux amies échangent aussi sur ce qui se passe dans leur vie. «Je lui raconte mes états d’âme de préménopausée, raconte Chantal dans un sourire. Andrée a beaucoup d’écoute, de douceur, elle est toujours dans le non-jugement.»
Commentaires: