Comment apprivoiser la solitude?

Comment apprivoiser la solitude?

Par Sandrine Champigny

Crédit photo: BBH Singapore via Unsplash

«La solitude c’est pas dangereux, c’est nécessaire! Ça peut être positif comme négatif, ça réfère seulement au fait d’être seul. Ce n’est pas négatif si on passe un après-midi tranquille à lire, par exemple», rappelle Catherine Gareau-Blanchard, conseillère principale et formatrice à l’Association canadienne pour la santé mentale. 

Ce changement de perspective est un des outils que propose la formatrice pour lutter contre cette idée que la solitude est toujours une tare. «On pense beaucoup aux choses qu’on ne peut plus faire. Je peux passer la journée à me dire que je ne peux pas aller voir mes amis, que je ne peux pas aller au bureau, mais je peux faire le choix de me dire que c’est le moment pour recommencer la peinture, le piano ou le yoga!»

Le but n’est évidemment pas de se sentir coupable si on ne remplit pas notre agenda, mais plutôt de mettre à l’horaire des activités qui nous plaisent et qu’on a toujours pris plaisir à faire seul. 

«Les retraités sont souvent plus occupés que les gens au travail», assure la conseillère principale. Oui, c’est agréable de garder nos petits-enfants, de jouer aux cartes ou d’aller faire notre jogging avec le club de course, mais du temps s’est libéré à l’horaire et c’est normal d’avoir envie de l’occuper d’une manière ou d’une autre. «Ça peut être le moment de faire autant des choses agréables que des choses qu’on reporte depuis longtemps. C’est une belle occasion de classer nos papiers, nos vieilles photos, de jeter nos vieux impôts, d’encadrer de jolis dessins, etc.»

 

Isolement social vs. isolement physique

Si on pratique actuellement l’isolement physique, il est possible de lutter contre l’isolement social en restant en communications avec notre entourage grâce aux technologies. Si on n’a pas de réseau personnel, le réseau formel peut nous aider à passer au travers cette période solitaire. «La circuit formel ça aide! Si ça nous inquiète d’appeler nos proches, on peut appeler une ligne d’écoute, on sait qu’on ne dérange pas. La personne au bout du fil a choisi de faire ça, il faut faire confiance que ça ne la dérangera pas, souligne Catherine Gareau-Blanchard. Ça aide certaines personnes à passer par dessus la barrière de la gêne.»

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