Au cours des derniers mois, le mot-clé «bruit brun» et les vidéos à ce propos se répandent comme une traînée de poudre sur TikTok et autres réseaux sociaux, attirant même l’attention du très sérieux New York Times. De quoi s’agit-il, au juste?
Depuis de nombreuses années, la science tente de définir l’impact des bruits sur le cerveau. On a souvent entendu parler des bruits blancs (white noises), notamment lorsqu’on s’intéresse aux moyens d’améliorer la qualité du sommeil. Mais souvent, les gens qui évoquent le «bruit blanc» réfèrent à n’importe quel bruit de fond qui les aide à se concentrer ou à dormir, sans savoir qu’il existe de nombreux types de sons différents, dont le fameux «bruit brun», qui a récemment généré près de 100 000 millions de vues sur les réseaux sociaux.
Voici quelques pistes pour mieux comprendre cet engouement.
À chaque bruit sa couleur
La couleur d’un bruit réfère au spectre de puissance d’un signal sonore en fonction de sa fréquence. La plupart des scientifiques qui en étudient les impacts comparent les différentes fréquences au bruit de base, soit le bruit blanc.
Bruit blanc
C’est un mélange de toutes les fréquences que les humains peuvent entendre (de 20 hertz [Hz] à 20 000 Hz), déclenchées au hasard avec une puissance égale.
Ressemble à: la vibration d’un ventilateur, la statique des anciens téléviseurs.
Bruit rose
Il s’agit d’un bruit blanc adouci, avec une réduction des fréquences élevées.
Ressemble à: une pluie légère et uniforme, au son du vent, d’un cœur qui bat.
Bruit brun
Il contient toutes les fréquences, comme le bruit blanc, mais il émet les basses fréquences à un niveau plus fort et les hautes fréquences à un niveau plus faible, ce qui le rend moins sifflant.
Ressemble à: une chute d’eau intense.
Bruit violet
Ses fréquences élevées sont plus fortes, ce qui ajoute un effet de sifflement.
Ressemble à: l’eau qui coule d’un robinet.
D’où vient le nom «bruit brun»?
Robert Brown était un chirurgien et botaniste écossais qui a vécu dans les années 1800. C’est lui qui a découvert le phénomène appelé «mouvement brownien», soit le mouvement aléatoire de particules dans un fluide. Le «bruit brun» a aussi été désigné par son nom, car sa tonalité est également générée de manière aléatoire.
3 bienfaits escomptés des sons colorés
Meilleure concentration
Le bruit blanc permettrait au cerveau de «s’accorder» sur des sons difficiles à entendre, ce qui lui permettrait de se concentrer sur d’autres stimuli (un texte à apprendre par cœur, par exemple).
Réduction du stress
Il n’y a pas de recherche soutenant que le bruit brun peut atténuer le stress. En ce moment, les études parlent d’un effet placebo en ce qui concerne le lien entre l’apaisement de l’anxiété et les bruits.
Aider les gens ayant un TDAH
Certaines personnes qui vivent avec un TDAH peuvent manquer de dopamine dans leur cerveau. Comme il s’agit d’une substance chimique qui affecte l’attention, certains spécialistes croient que le fait de mobiliser le cerveau avec un bruit générique pourrait avoir un impact sur leur concentration.
Commentaires: