5 bienfaits de la zoothérapie

5 bienfaits de la zoothérapie

Par Caroline Fortin

Crédit photo: Photo by Alvan Nee on Unsplash

Caresser un animal peut sembler banal. Pourtant, ce geste stimule notre corps et notre esprit, en plus de nous procurer un sentiment de réconfort. La seule présence d’une bête suffit aussi à éveiller les sens d’un patient grabataire ou immobile. Dagobert ou Félix aident également les patients à…

 

• Sortir de l’isolement.

«Un de mes clients en résidence refusait au début de mettre le nez hors de sa chambre et de prendre part aux activités, raconte Magali Thivierge, zoothérapeute à Thetford Mines. Puis, peu à peu, il est venu voir les animaux et s’est mis à mentionner diverses races de chiens. Je lui ai présenté mon labrador en lui demandant s’il voulait aller le promener. Il a manifesté de l’intérêt, mis le harnais au chien et est parti marcher avec lui comme si c’était le sien. J’en vois beaucoup, des gens comme cet homme-là. Ils refusent de sortir de leur chambre ou ils ouvrent rarement la bouche, mais ils s’animent au contact des animaux.»

 

• Développer l’autonomie.

Sur le plan physique, interagir avec un animal, le brosser et le nourrir travaille la mobilité et la motricité fine. «Les aînés se mettent ainsi un peu plus dans l’action et en arrivent à maintenir une certaine autonomie», observe Régine Hétu, psychoéducatrie et coordonatrice clinique de Zoothérapie Québec. Donner une consigne à l’animal et le gratifier d’une récompense, se concentrer pour dire son nom, établir un contact visuel avec lui, tout cela joue sur le plan cognitif. «C’est toute une suite d’actions que le client doit reproduire.»

 

• Regagner une part d’estime de soi.

«En prodiguant des soins à une bête, la personne retrouve un sentiment d’utilité, affirme la psychoéducatrice. Un animal qui s’abandonne dans les bras d’une dame ayant eu des enfants permettra à celle-ci de renouer avec son côté maternel.» Par ailleurs, certains chiens exécutent des jeux d’adresse ou obéissent à des consignes données par les patients, qui se sentent alors valorisés. 

 

• Rester dans le moment présent.

«Certains aînés souffrant d’anxiété font des demandes répétitives, mentionne Régine Hétu. La zoothérapie contribue à les calmer et à les maintenir dans l’ici et maintenant.»

 

• Parler de sujets délicats.

Souvent, un chat, un chien ou un hérisson facilitent les conversations, même les plus personnelles. «Un bain donné à mon chien peut devenir le point de départ d’une discussion sur l’hygiène corporelle, explique Magali Thivierge. Je peux parler de suicide, de mort ou de sexualité grâce à mes animaux. Une dame veuve depuis longtemps, après avoir observé un comportement dominant d’un chien envers un lapin, m’a demandé si ça existait, des personnes âgées qui ont des relations sexuelles…» 

Vidéos