La Fondation canadienne de la ménopause a publié un rapport prônant une meilleure gestion des symptômes de la ménopause en milieu de travail. On en discute avec sa porte-parole, Tara Hamel.
Selon vous, subsiste-t-il un tabou entourant les symptômes liés à la ménopause au boulot?
Oui, c’est pourquoi la Fondation en a fait le sujet principal de son rapport. Les entreprises ne sont pas nécessairement informées, ni ouvertes aux discussions concernant les défis que peuvent entraîner la ménopause et la périménopause. Les femmes contribuent grandement à l’économie, mais elles craignent encore de se faire juger si elles évoquent le sujet au travail.
De quelle façon la ménopause affecte-t-elle les femmes au travail?
La ménopause, c’est bien plus que des bouffées de chaleur. Elle s’assortit de plus de 30 symptômes (sueurs diurnes, fatigue, règles abondantes, anxiété, migraines…) qui peuvent avoir une incidence sur la santé d’une employée et sur son travail. Une femme sur dix quittera le monde du travail à cause de symptômes non maîtrisés. Et on estime à 3,5 milliards de dollars la perte de revenus provoquée entre autres par la baisse du nombre d’heures au travail. Voilà qui devrait inciter les travailleurs, les entreprises, les médecins et les gouvernements à agir.
Comment les employeurs peuvent-ils mieux accommoder les femmes en période de ménopause?
Les entreprises doivent être à l’écoute et créer un environnement de travail où les femmes se sentent à l’aise de partager leurs difficultés sans risquer d’être jugées. Par exemple, s’assurer que l’environnement de travail est climatisé et bien aéré, se montrer flexible par rapport aux horaires, opter pour des uniformes confectionnés à partir de fibres naturelles… La campagne « Ménopause au travail!» de la Fondation canadienne de la ménopause vise notamment à renseigner les employeurs, qui peuvent trouver un guide sur notre site web.
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