Comédienne chouchou du public québécois, grand-mère dévouée et, depuis peu, porte-parole d’une organisation à vocation sociale dédiée au mieux-être des gens: aucun doute à ce sujet, Guylaine Tremblay mène une vie occupée, dans laquelle elle a envie de croquer à belles dents encore longtemps!
Vous avez accepté récemment de vous impliquer comme porte-parole de la campagne Actif à votre façon. Pourquoi?
Premièrement, parce que je crois beaucoup aux bienfaits de l’activité physique, quelle qu’elle soit. C’est indé- niable que c’est important ! Ensuite, parce que je suis le public cible. En arrivant dans la soixantaine, c’était clair pour moi : je veux vieillir, oui, mais je veux bien vieillir. Et je sais que la sédentarité est le pire ennemi si on veut y arriver. Le principe de la campagne, c’est de trouver sa façon de bouger. L’idée est hyper intéressante, parce qu’elle inclut tout le monde, et elle n’a rien de culpa- bilisant, bien au contraire. On veut dire aux gens qu’ils n’ont pas besoin d’être de grands sportifs. On veut leur faire comprendre que les corps ont besoin de bouger, encore plus après 65 ans, et que si on commence à faire de l’exercice maintenant, on aura des bienfaits automatiquement.
Que faites-vous pour demeurer active?
Pour moi, c’est la marche. C’est une façon de joindre l’utile à l’agréable. Aller faire les courses à pied, ça permet de se faire du bien, de se vider la tête. Je règle des problèmes en marchant, je pense à mes affaires. D’autres personnes écoutent de la musique ou des balados pour se ren- seigner en marchant. Ça prend une paire de souliers et on est parti, aussi simple que ça!
Aussi, j’évite les ascenseurs: les escaliers, c’est très bon pour la forme! Enfin, je constate que je veux faire un peu plus de musculation pour que mes muscles ne perdent pas de leur tonus et de leur vigueur. On m’a dit que le pilates et le yoga, c’est très bon. Mais je veux faire ça dans le plaisir! Le but, ce n’est pas de se préparer pour les prochains Jeux olympiques. C’est de comprendre qu’un corps peut rester souple, agile et en équilibre, peu importe l’âge.
Est-ce que votre vie professionnelle, avec vos nombreux rôles, contribue à vous garder en forme?
D’une certaine manière, ma vie professionnelle m’incite à m’activer, parce qu’il y a des rôles qui peuvent être très exigeants physiquement. Je n’ai donc pas le choix de garder ma machine en forme. Mon métier m’oblige à bien manger et à dormir suffisamment. Souvent, les gens pensent que les acteurs ont des vies dépravées. Pas vraiment, non! Ça prend une vie très saine pour faire des journées de tournage de 12 heures. Et je veux pratiquer mon métier avec un corps qui est au maximum de ses capacités.
Qu’est-ce qui vous motive aussi à vouloir bouger?
Je veux rester autonome le plus longtemps possible. Toute ma vie, même! J’ai de magnifiques exemples autour de moi, parce que mes parents sont des gens très actifs.
Aussi, je suis grand-mère depuis un an et demi. Je veux aller jouer au parc, lancer le ballon, nager avec ma petite-fille. Je veux être capable de grimper, sauter, courir avec elle. C’est une motivation de plus!
Votre rôle de grand-maman semble vous tenir à cœur. Qu’est-ce que vous apporte ce nouveau chapitre de votre vie? À quoi ressemble votre relation avec votre petite-fille, Amélia?
C’est une joie profonde. Je m’attendais à aimer cette petite-fille, mais mes amies qui étaient déjà grands-mères me disaient que je ne pouvais pas soupçonner ce qui allait m’arriver. Je dois dire qu’elles avaient raison! C’est extrêmement émouvant, à l’âge où je suis rendue, de voir une petite vie qui commence. J’aime voir ses progrès, tous ses petits miracles au quotidien. Ça me comble! Je veux être là longtemps pour elle.
Est-ce que cette relation vous rappelle celle que vous avez vous-même eue avec votre grand-mère?
Ma grand-mère habitait chez moi et on a partagé la même chambre jusqu’à mes 16 ans. C’était ma meilleure amie, ma confidente. J’ai toujours trouvé que c’était triste qu’on sépare les générations, parce qu’on a beaucoup à s’apporter. Ma grand-mère m’apportait sa sagesse, son expérience. Moi, je lui apportais l’élan de la jeunesse. J’aimerais donc que ça soit aussi comme ça avec ma petite-fille.
Que souhaitez-vous transmettre à Amélia?
L’amour de la vie. Quand tu as ça, cette gourmandise pour vivre tous les jours intensément et pour en profiter, tu es apte à être bien. Ça n’est pas tou- jours des grands bonheurs, tout n’est pas toujours spectaculaire, mais être content d’être en vie, c’est une belle chose à transmettre.
Justement, est-ce que votre participation à la campagne Actif à votre façon est aussi une façon de rappeler que les personnes de plus de 65 ans peuvent toujours contribuer à notre société?
J’y crois fermement. Je n’ai pas tout à fait 65 ans et je trouve que je suis partie prenante de la société. Je n’ai pas l’impression qu’on doit m’écarter parce que j’ai cet âge-là. Au contraire, je comprends des choses que je ne comprenais pas à 30 ans. Je peux apporter mon expérience. J’ai plus de lâcher-prise que quand j’étais plus jeune. Je trouve déplorable l’idée qu’on devrait se retirer de la société à partir d’un certain âge. Tant que tu es en vie, tu peux débattre, émettre des opinions… et bouger!
Cet été, on retrouvera Guylaine Tremblay sous les traits de Thérèse Dubuc dans l’adaptation pour le grand écran de la pièce Les Belles-sœurs.
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