S’ils s’étaient déjà «vus de loin», Laure Waridel et Tristan Pérez n’avaient jamais eu l’occasion de discuter. On les a donc réunis dans nos bureaux avant le confinement, le temps d’une rencontre où les questions environnementales ont inévitablement volé la vedette.
NOUVEAU Bel Âge en balado! Retrouvez nos deux invités dans une discussion passionnante sur la paternité. Pour les écouter, suffit de cliquer sur le lien ci-bas ou encore d’aller sur le site qub.radio, sous l’onglet Balados, puis de cliquer sur l’icone Ensemble dans la liste des balados. Ensuite, appuyez sur Play et c’est parti!
Ils ont participé aux mêmes manifestations sociales en parallèle, dont la marche pour le climat du 15 mars 2019 ou la grève climatique mondiale du 27 septembre dernier. Pas de doute: la cofondatrice d’Équiterre et le cégépien militant, porte-parole de la Coalition étudiante pour un virage environnemental et social, partagent l’inébranlable volonté de faire bouger les choses sans toutefois basculer dans le négativisme. «Tout part de l’envie de prendre part à des solutions, résume Laure Waridel. Nous ne voulons pas juste être des observateurs de la dégradation du monde, mais essayer de faire tout ce qu’on peut pour essayer d’améliorer l’état de la planète.»
Tristan Pérez en rajoute: «Pour ma part, c’est en participant à la grande marche de mars 2019 que j’ai réalisé qu’on a vraiment le pouvoir de changer les choses et que je ne suis pas tout seul [à espérer qu’un changement se produise]. On peut se sentir impuissant, mais quand on est 150 000 à se sentir impuissants, on ne l’est peut-être pas tant que ça! C’est à partir de ce moment-là que j’ai décidé de m’impliquer davantage.»
«Et quand on commence à s’impliquer, on réalise à quel point ça fait du bien, à quel point c’est positif, acquiesce son aînée d’une trentaine d’années. Ça devient presque un peu addictif!» Pour Laure Waridel d’ailleurs, «le meilleur antidote à l’écoanxiété, c’est l’engagement citoyen. C’est de se rassembler, de sentir qu’ensemble, on peut changer les choses. Du moment où on se regroupe pour prendre part à des actions collectives, on se sent beaucoup plus fort.
Toutes générations unies
Même si tous deux ont entendu l’appel du militantisme très tôt, avant 20 ans même, ils ne peuvent que se réjouir que leur cause rallie aujourd’hui toutes les générations. «Les plus jeunes donnent souvent l’élan, mais ça finit par nous toucher parce qu’on est parents, voire grands-parents, souligne la maman de deux ados. Ça me touche aussi énormément de voir cet effet boule de neige parce qu’on a ce devoir et cette responsabilité à l’égard des générations qui nous suivent.»
«Oui, les jeunes sont particulièrement interpellés par ce message, mais on s’adresse à tout le monde», renchérit Tristan Pérez, qui a, au fil de ses réflexions sur l’écoresponsabilité et la décroissance, entraîné toute sa famille dans un mode de vie plus vert.
Que leur réservent donc les prochains mois? Il y aura certainement d’autres actions au programme, lancent-ils. Et alors que l’étudiant, qui commencera bientôt des études universitaires, avoue toujours réfléchir à son avenir, Laure Waridel le rassure: «Il y a moyen d’étudier et de militer en même temps. Ce n’est pas en contradiction, au contraire, mais il faut trouver un équilibre et bien s’entourer.»
Pour plus d’infos: La transition, c’est maintenant, essai de Laure Waridel (Éditions Écosociété), et Coalition étudiante pour un virage environnemental et social: ceves.ca.
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