Elles ne se connaissaient pas personnellement, mais sur le plan professionnel, Karine Joncas et Marilyne Bouchard ont beaucoup en commun. Rencontre avec deux entrepreneures de chez nous, qui ont la passion des petits pots… et de la vie.
Au début des années 2000, Karine Joncas, alors dans la jeune vingtaine et enseignante de formation, lance sa marque de soins médi-cosmétiques éponyme. Quelques années plus tard, alors que rien ne la prédestinait à l’entrepreneuriat, Marilyne Bouchard lui emboîte le pas en créant Bkind, une gamme de soins corporels concoctés à partir d’ingrédients naturels.
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C’est dans sa cuisine que cette dernière a d’abord élaboré ses produits. «J’ai appris sur le tas. Oui, j’ai étudié en sciences – j’ai fait un baccalauréat et une maîtrise en microbiologie – et j’ai travaillé dans une entreprise pharmaceutique au début de ma carrière, mais pour tout le reste, il suffit de bien s’entourer pour prendre les bonnes décisions.»
Karine Joncas acquiesce. «Pour réussir en affaires, il faut certes persévérer, mais aussi mettre ses énergies au bon endroit. Quand ça ne fonctionne pas, mieux vaut être alerte et ne pas hésiter à effectuer des changements.» Et ça se fait tout seul? Non, répond Marilyne Bouchard, pour qui l’une des clés du succès est de «ne surtout pas se gêner et demander de l’aide aux gens autour de soi.»
Belles dedans comme dehors
Travaillant toutes deux dans l’industrie des soins cosmétiques, Marilyne Bouchard et Karine Joncas s’entendent pour dire que la beauté n’est pas une notion immuable. Loin de là! Elle évolue avec le temps, estiment-elles. «On dirait que ma définition de la beauté change chaque semaine!» s’exclame la première. Sa consœur est bien d’accord. «C’est vrai que ça évolue. Aujourd’hui, je ne perçois pas la beauté de la même manière qu’à l’époque où j’avais 20 ans. Pour moi, elle a tout à voir avec comment on se sent dans son corps et dans sa tête. Quand on prend soin de soi, on rayonne.»
Cela va bien au-delà d’un maquillage impeccable, ajoute-elle. D’ailleurs, sa gamme de produits s’est transformée au fil du temps: «Quand j’ai lancé mon entreprise, on avait une vision beaucoup plus esthétique de la beauté. On était dans la correction – on parlait beaucoup de rides, de lifting –, tandis que maintenant, on est plus dans la prévention. Cette approche globale me rejoint davantage et je suis bien dans ce créneau.»
Avec Bkind, Marilyne Bouchard prône de son côté une philosophie différente. «Il y a quelque chose qui me dérange avec le fait d’associer la beauté au selflove [signifie l’amour de soi]», admet-elle. Sur les réseaux sociaux, sa marque, «fondée sur la conscience de soi et de tout ce qui nous entoure», défend des valeurs environnementalistes qui plaisent à la nouvelle génération.
Maman de deux adolescentes, Karine Joncas l’a elle-même constaté à la maison: «Mes filles sont très branchées sur les tendances et elles suivent ce que fait Marilyne sur les réseaux sociaux.» Ces dernières seraient-elles tentées à leur tour de faire carrière dans le domaine des cosmétiques et de reprendre le flambeau? «Elles ont grandi dans l’entreprise et c’est certain qu’elles aimeraient travailler chez nous plus tard.» Mais ce sera à elles de décider, ajoute-t-elle. «Elles feront leur propre chemin.»
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