Ensemble: entre théâtre et paternité

Ensemble: entre théâtre et paternité

Par Jessica Dostie

Crédit photo: Charles Briand

D’abord et avant tout comédiens, Marcel Sabourin et Martin Vachon n’hésitent toutefois pas à pousser leurs limites au-delà de la scène, à la télé et au cinéma, mais aussi du côté de la chanson ou de l’humour. Rencontre avec deux talents plus que polyvalents!

NOUVEAU Bel Âge en balado! Retrouvez nos deux invités dans une discussion passionnante sur la paternité. Pour les écouter, suffit de cliquer sur le lien ci-bas ou encore d’aller sur le site qub.radio, sous l’onglet Balados, puis de cliquer sur l’icone Ensemble dans la liste des balados. Ensuite, appuyez sur Play et c’est parti!

«L’un a entamé sa carrière au début des années 1950, l’autre débarquait sur les planches un demi-siècle plus tard. Malgré les années qui les séparent, Marcel Sabourin et Martin Vachon partagent plus de choses qu’il n’y paraît. Déjà, rien ne les prédestinait au théâtre. Et pourtant, c’est au contact d’un seul et même maître, Jean Dalmain, qu’ils ont tous deux eu la piqûre du jeu.

Jean Dalmain était venu au Québec pour fonder l’école du Théâtre du Nouveau Monde», se souvient Marcel Sabourin, qui a compté parmi les premiers élèves de cette institution en 1952. L’homme de théâtre français a par la suite été professeur d’interprétation pendant de nombreuses années au cégep de Saint-Hyacinthe. Où Martin Vachon l’a connu à son tour, faisant partie de l’une des dernières cohortes à qui il a enseigné: «C’était un homme incroyable, chez qui on sentait vraiment l’amour du théâtre.»

D’une scène à l’autre

Autre point commun, leurs intérêts artistiques variés, tous deux ayant bifurqué de la voie théâtrale sans jamais complètement délaisser les planches. «C’est vrai qu’on est tous les deux un peu touche-à-tout», admet Marcel Sabourin, auteur de chansons-cultes de Robert Charlebois, dont Tout écartillé). Actuellement en tournée afin de présenter son premier spectacle solo, Martin Vachon confirme: «Le Québec, c’est tellement un petit milieu. Pour bien vivre de notre métier, il faut toucher à tout. On peut avoir des préférences, mais il reste qu’on sera appelé à faire plein de choses. Et j’aime ça parce qu’il n’y a pas de routine. Une journée, je fais de la radio. Le lendemain, je fais de l’humour. Et le jour d’après, de la télé ou des voix. On est des artistes! Ce qu’on aime par-dessus tout, c’est être en représentation.» Et Marcel Sabourin d’ajouter: «En plus, quand tu as du succès, on parle généralement de journées de 15 ou 16 heures!»

On devine que ce dernier, à 85 ans, a peut-être eu envie de ralentir le rythme. «Je ne travaille pas beaucoup à l’extérieur. J’écris et je travaille sur mes propres affaires. Je n’appelle pas ça une retraite, parce que, si on me demandait pour un rôle important, je dirais oui tout de suite! Après, je me maudirais d’avoir dit oui, mais je le ferais.» (rires)

Officier de l’Ordre du Canada depuis 2019, Marcel Sabourin fait aussi l’objet d’un documentaire, Au boute du rien pantoute, réalisé par son fils Jérôme (date de diffusion encore inconnue). Ce printemps, Martin Vachon termine la tournée de son spectacle d’humour, entamée en 2018.

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