Tenir bon, c’est autour de cette injonction presque guerrière que j’avais décidé de bâtir ce premier éditorial de l’année. Mais, en réfléchissant à ce deuxième confinement, je me suis trouvée bien présomptueuse. Après tout ce qu’on a déjà subi, on essaie surtout de tenir comme on peut. Avec nos réalités respectives et notre façon très personnelle d’appréhender la solitude, les proches à distance, la maladie, les soucis financiers, les deuils… Un point commun, nous cherchons tous des moyens de ne pas perdre pied. En voici quelques-uns, collectés auprès d’experts, dans lesquels certains pourront peut-être piocher de quoi trouver le temps moins long jusqu’à ce que tout le monde soit vacciné.
– S’offrir des moments de nostalgie, à travers de la musique, des films, des séries ou des activités qui ont bercé notre passé (devant la perte de repères actuelle, se raccrocher à ceux que l’on avait avant aurait des effets bénéfiques).
– Respirer profondément pour évacuer le négatif, que ce soit par la méditation de pleine conscience (il existe de nombreux sites et applis pour nous guider) ou simplement en prenant trois grands respirs au réveil, puis en visualisant mentalement une chose dont on est reconnaissant dans sa vie présentement et une chose plaisante, même petite, qu’on planifie de faire dans la journée.
– Appeler des proches, idéalement en visioconférence pour se voir quand on jase. On évite par contre encore plus que d’habitude les gens toxiques, plaintifs ou négatifs (la cour est déjà pleine!).
– Garder ses journées structurées: on se lève et on se couche à des heures normales pour bien différencier le jour et la nuit, on s’habille chaque matin, on fait le ménage même si personne n’entre pour l’instant (si on est coincé quelque part, autant que le lieu soit plaisant).
– Préparer chaque soir une liste de choses à faire le lendemain pour ne pas se sentir sans but au réveil.
– Se sentir utile, en restant solidaire, en respectant les consignes sanitaires, en essayant d’aider autour de nous (au moins, cela donne du sens à la privation que nous vivons).
– Se prévoir de l’activité physique chaque jour et s’y tenir. Même juste 15 minutes suffisent déjà à sécréter des endorphines (et donc à impacter positivement l’humeur).
– Se fixer des objectifs jusqu’au printemps: nouveau hobby, apprentissage d’une langue, cours en ligne, dessin…
– Pour déstresser, s’acheter des plantes (ou faire germer des noyaux!) et s’en occuper.
– Se mettre à l’écriture expressive, souveraine elle aussi contre la dépression et les traumatismes: il suffit de se réserver 20 minutes chaque jour pour écrire tout ce qui nous passe par la tête.
– Faire le plein de lumière naturelle, quitte à bouger des meubles pour que les places où l’on se trouve le plus souvent soient bien éclairées.
– Compartimenter ses activités selon les pièces pour changer d’air. Faute de place suffisante, on dégage au moins les restes d’une activité (la vaisselle du déjeuner, par exemple) avant de se lancer dans une autre.
– S’offrir du bon pour soi autant que possible. Par exemple, se faire livrer un bon petit plat de temps en temps… ou lire Bel Âge!
– Et surtout, être indulgent avec soi-même et ne pas culpabiliser si on n’a pas l’envie ni l’énergie de faire quoi que ce soit. Chacun vit les choses à sa manière, à son rythme. Cela dit, il ne faut pas hésiter à demander de l’aide quand ça devient trop difficile (à des amis, aux bénévoles d’un numéro d’appels de soutien, à un professionnel de la santé mentale…).
Courage, on va s’en sortir bientôt… et ensemble!
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