En direct de l’univers beauréal

En direct de l’univers beauréal

Par Linda Priestley

Crédit photo: Marjorie Guindon

L’histoire de notre page couverture avec Réal Béland a commencé ainsi: par un après-midi d’automne, alors que l’équipe est réunie pour mijoter des idées de contenu, Carolyne Ann Boileau, notre rédactrice en chef adjointe, reçoit de son conjoint un texto qui dit: «Réal Béland vient de lancer à l’émission radio Les spéciaux du midi qu’il veut faire la une de Bel âge.» Excitées par la nouvelle, nous nous empressons de contacter le personnel de CKOI, qui nous propose alors sur-le-champ de participer à l’émission de Réal la semaine suivante pour raconter l’anecdote en ondes et inviter officiellement le jeune humoriste de 53 ans à honorer l’une de nos prochaines pages couvertures. L’affaire se conclut dans le gag et l’enthousiasme.

Quelques semaines plus tard, la tignasse un brin plus coiffée que d’habitude, Réal se prête au jeu du mannequin dans les studios de notre photographe. Une autre chose qu’il peut cocher sur sa bucket list.

Si, aux yeux de Réal, faire la une de Bel âge est un rite de passage, comme avoir sa carte de membre d’un club 50+, pour d’autres, c’est une surprise de se le voir proposer. Plusieurs fois nous avons en effet entendu les plus jeunes parmi les gens que nous sollicitons pour la page frontispice de notre magazine, c’est-à-dire ceux et celles qui viennent de franchir le cap de la cinquantaine, s’exclamer: «Hein? Je suis rendu là? Ben oui, c’est vrai, je suis rendu là!»

Rendu là, c’est normal de trouver cela étonnant. Tel Réal Béland, qui s’en confesse comme nous, on est restés à 25 ans dans notre tête, même si notre corps raconte une autre histoire. Nos passions, notre curiosité, notre soif d’aventure et nos envies d’élargir sans cesse nos horizons ne trahissent pas notre âge; elles révèlent plutôt ce qu’on sait dans le fond depuis la naissance, qu’on n’est jamais trop vieux ni trop jeune. Pour apprendre à s’aimer, pour s’accomplir, pour découvrir… Comme Martin, 52 ans, dessinateur industriel, qui trippe depuis peu sur l’art du manga, ou Samuel, 14 ans, qui a commencé à ramasser ses sous pour un voyage au Japon qui aura lieu dans 10 ou 15 ans, peut-être même à la retraite, qui sait? À 52 ans ou à 14 ans, ni l’un ni l’autre n’est ni trop jeune ni trop vieux pour concrétiser un rêve.

Rendu là, c’est aussi le plaisir de partager nos connaissances. Avec nos contemporains, bien sûr, mais aussi avec nos lecteurs qui ne sont pas rendus là. Ne vous étonnez pas! Mariana, 18 ans, adore feuilleter les exemplaires de sa tante, où «je trouve plein d’infos utiles sur la santé», dit-elle. Sébastien, 44 ans, lit Bel âge d’un bout à l’autre quand il rend visite à ses parents, à qui il a offert un abonnement en cadeau il y a quelques années. Il a compris, comme tant d’autres personnes, qu’il n’est jamais trop tôt pour s’intéresser à ses finances, à son bien-être et à tout le reste. Ah! la sagesse des jeunes…! Plus tard dans la vie, ils en sauront, des choses, en partie grâce à tous les rendus là!

Jamais trop jeunes, jamais trop vieux… Merci à Réal de nous avoir fait réfléchir à un univers où nous avons envie de vivre. Et vous!

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