Des assurances voyage offrent désormais une couverture des risques liés à la COVID-19. Les différences peuvent toutefois être considérables d’une compagnie à l’autre. Nos conseils pour faire le bon choix.
Plus que jamais, on doit magasiner nos assurances voyage. «Le marché bouge rapidement», confirme Julien Houle, propriétaire de Medic Florid International, une entreprise spécialisé dans le courtage en assurance voyage. En général, la couverture de la COVID-19 permet de recevoir un montant d’argent pour défrayer les frais médicaux d’urgence et de quarantaine, ainsi qu’une assistance à destination. L’assureur peut aussi organiser notre rapatriement pour bénéficier de soins au Québec. Ces éléments figurent soit dans le contrat de base, soit dans un avenant au contrat d’assurance voyage. Ce genre de couverture augmentera le coût de l’assurance de 5 % à 40 %, selon les compagnies, mais elle est parfois incluse dans le contrat de base, sans surcoût.
Dans tous les cas, avant même de s’assurer que l’assurance voyage de base couvre la COVID, il convient de vérifier si elle est satisfaisante. Selon l’Autorité des marchés financiers, le montant de protection de base doit suffire à couvrir tous les frais entourant les soins de santé d’urgence dont nous – ainsi que les membres de notre famille – pourrions avoir besoin. Ce montant peut varier grandement d’un contrat d’assurance à l’autre. Le montant maximal de la couverture doit être suffisant en cas de pépin. «Si on voyage aux États-Unis, un montant de 500 000 $ est le minimum pour la COVID, dit Julien Houle. La facture monte rapidement une fois qu’on est placé en réanimation.» À son avis, la couverture idéale se chiffre à un million de dollars.
Pays exclus
La plupart des assureurs limitent les destinations admissibles. L’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) émet des conseils de santé aux voyageurs, en classant les risques du niveau 1 au niveau 4 (à vérifier sur le site voyage.gc.ca). Si l’ASPC classe un pays au niveau 4, il deviendra très difficile de trouver une assurance voyage pour cette destination. Si on est déjà sur place, notre assureur nous demandera probablement de revenir au plus vite. Ce retour contraint – comme les dépenses afférentes – n’est pas forcément prévu dans la police d’assurance. Certaines destinations peuvent être exclues; d’autres seront acceptées, moyennant un surcoût. «Le mieux est de vérifier si l’assureur nous autorise à rester sur place quand le gouvernement du Canada dit qu’il faut revenir», recommande le courtier.
L’état de santé: un facteur de taille
Il s’agit d’un critère important pour être couvert contre la COVID-19. Les assureurs ne tiendront pas compte d’un seul aspect de notre condition physique, mais plutôt de son ensemble. L’obésité n’est pas un obstacle… mais au-delà d’un certain poids, avec des difficultés à respirer, les assureurs ne couvriront pas le risque. Dans tous les cas, il est important de ne rien cacher au sujet de notre condition médicale, souligne Julien Houle. «Il serait aussi prudent de déclarer tous les médicaments prescrits, même si on ne les prend pas.»
Couvert ou pas?
Les frais de quarantaine sont généralement couverts par une allocation de dépenses. Un montant d’environ 2500 $ nous est versé pour couvrir la livraison de repas durant notre confinement sanitaire et pour payer le taxi qui nous emmènera passer des tests à l’hôpital. Les polices d’assurance prévoient aussi des services d’assistance, très variables d’un assureur à l’autre. Certains offrent des services de conciergerie pour nous aider à trouver des ressources médicales ou à transmettre un message à notre famille.
Bon à savoir
• Le risque de contracter la COVID-19 étant élevé, l’annulation d’un voyage avant le départ n’est généralement pas couverte par les assureurs.
• Selon l’Autorité des marchés financiers, la plupart des contrats d’assurance pourraient ne pas couvrir un client si celui-ci reçoit un résultat positif de COVID-19 dans les 30 jours précédant son départ, ou encore s’il présente des symptômes quelques jours avant de partir.
• En cas de symptômes de la COVID-19 ou avant de se rendre à l’hôpital, mieux vaut contacter son assureur, qui pourrait avoir des accords avec certains hôpitaux pour bénéficier de tarifs remisés. «L’assureur peut nous refiler 30 % de la facture si on ne l’a pas prévenu», souligne Julien Houle.
Pour les informations les plus récentes et précises concernant votre couverture, contactez directement votre assureur.
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