«Au décès de mon mari, je recevrai 40% de sa retraite d’employeur. Au niveau fiscal, si je lui survis, est-il préférable que je sorte de l’argent de mon REER maintenant, puisque mes revenus augmenteront à son décès et que je risque alors de payer plus d’impôts?»
– Manon T., Candiac
La réponse de Nathalie Lagacé-Albert, planificatrice financière et directrice développement et soutien – Investissement et Planification financière, Banque nationale.
«Il est essentiel, au début de la retraite, de se poser cette question, pour laquelle il n’existe pas de réponse unique. On a longtemps entendu dire qu’on devrait commencer par décaisser les placements non enregistrés et garder ses REER le plus longtemps possible à l’abri de l’impôt. Cependant, cette règle ne s’applique pas à toutes les situations. Chaque cas est unique et requiert un bon accompagnement.
«Avant de répondre à cette question, un planificateur financier fait l’analyse des sources de revenus de ses clients. Cela ne suffit pas toutefois pour prendre la meilleure décision.
Il faut aussi évaluer les projets de retraite à court terme et à moyen terme et se demander quels sont les objectifs successoraux: souhaite-t-on transmettre un patrimoine? La condition physique est aussi un facteur à considérer : prévoit-on d’avoir des soins de santé coûteux? À quelle échéance? Toutes ces questions permettent de situer les besoins financiers dans les prochaines années et à plus long terme. Ce sont à ces besoins financiers que les décaissements devraient répondre. On pourra alors considérer l’aspect fiscal, mais il n’est qu’un pan de la réflexion.
La planification, la clé
«Si on considère les projets de retraite, l’ordre de décaissement des différents revenus de retraite doit être planifié. Sinon, on risque de se retrouver à une période de la retraite avec des revenus insuffisants, ou à une autre période, à recevoir un surplus de revenus qui va faire passer à un palier supérieur d’imposition. Cette année, par exemple, un revenu annuel de plus de 86 912$ commence à faire perdre une partie de la pension de la Sécurité de vieillesse (PSV).
«Il est vrai qu’au décès du premier conjoint, le REER ou le FERR peut être roulé au conjoint survivant. Mais au deuxième décès, tous les montants restants au REER seront imposés la même année, ce qui vient réduire la succession. Celle-ci devra payer un impôt sur le retrait du REER.»
Pourquoi éviter de parler de la réalité actuelle des membres tel que ; Personne seule, sans enfant, propriétaire, des reer mais pas une fortune, petite pension d’employeur et les 2 pensions régulières QC y a t-il une raison qui fait que jamais il est question du quotidien réel de la population des aînés? La plupart ne font pas plus de 43$M plutôt que votre 86$M? Donc la réalité quotidienne de tout mes confrères-soeurs est divisé de moitié. Merci! Vos exemples ne reflètent pas ce que nous vivons.
100% d’accord. Les chroniques financières sont toutes écrites pour des couples qui sont la plupart du temps des retraités fonctionnaires. C’est que les planificateurs financiers les donnent toujours en exemple. C’mon, qui d’entre les autres doit craindre de faire plus de 86K$ de peur de se voir amputer d’une partie de s SV ? Ces planificateurs n’écrivent pas pour la secrétaire retraitée d’une entreprise PME du secteur privé: elle n’est pas très payante en commission.
86 912$, est-ce le revenu brut ou net individuel ou familial? MERCI!