Avec l’inflation des pourboires et le nombre croissant des types d’établissements de services qui en demandent, on s’y perd. Voici des réponses pour mieux s’y retrouver.
Comment décider s’il faut en donner ou non?
Du point de vue du droit de la consommation, il n’existe aucune obligation de donner un pourboire. «C’est complètement à la discrétion du consommateur, qui peut choisir d’en laisser où il le souhaite, ou même refuser de le donner. Il dispose d’une liberté totale quant au pourcentage ou au montant versé», dit Luis Pineda, analyste en consommation chez Option consommateurs, qui a d’ailleurs participé à une commission parlementaire sur le projet de loi 72.
Quels sont les commerces qui peuvent en demander ou non?
Les endroits où cette pratique fait partie de la coutume, comme les cafés, les restaurants, les services de livraison et les salons de beauté.
L’ensemble des autres établissements et services devraient s’abstenir de demander un pourboire. C’est le cas d’un service donné directement par le propriétaire du commerce ou lorsqu’un repas est récupéré au comptoir (restauration rapide). Même chose pour un ouvreur au théâtre, un livreur de fleurs et un sommelier. Cela dit, le pourboire reste à la discrétion du consommateur, sans qu’aucune pression soit exercée sur lui.
Combien?
C’est à notre discrétion, mais voici tout de même quelques indications sur les montants habituellement octroyés en échange de bons services.
AU RESTAURANT
Avec serveur: 15 à 20% de la note finale, avant les taxes mais incluant le prix de l’alcool ; 2 $ supplémentaires par bouteille ouverte si on a apporté notre vin.
Buffet: 10%.
Bar: 1 ou 2$ par verre, ou 15 à 20% de la facture si le montant est élevé.
AU SALON DE COIFFURE
Coupe, coloration, mise en plis: 15 à 20% de la facture.
Lavage de cheveux: 1 à 2$.
POUR UNE LIVRAISON OU UN DÉMÉNAGEMENT
Livreur de repas à domicile: 10%.
Livreur d’épicerie: 1 à 2$ par livraison.
Déménageur: 20$ ou 10% si le déménagement est complexe.
POUR LE TRANSPORT
Chauffeur de taxi: 15 à 20% de la course avant les taxes, et 1$ par valise rangée dans le coffre.
Voiturier: 2$ et plus au retour de la voiture.
Conducteur de navette de l’aéroport: 1 à 2$ par bagage s’il vous a aidé à le transporter.
Pompiste: 1 à 2$ pour le plein; 1$ pour le nettoyage du pare-brise.
À L’HÔTEL
Bagagiste: 2$ pour le premier bagage, 1$ pour chaque bagage supplémentaire, 2$ et plus pour une assistance ou un fauteuil roulant.
Service aux chambres: 2$ ou plus par jour.
Portier: appel d’un taxi, abri sous un parapluie, aide pour porter des paquets: 1 à 2$.
Concierge: 5$ pour des réservations ou des billets de spectacle ou pour un événement sportif difficiles à obtenir.
DIVERS
Vestiaire: 1 à 2$ par article, sauf si le vestiaire est inclus dans le prix d’entrée.
Ménage à domicile: 2$ et plus par jour pour les employés d’une entreprise de ménage.
Toiletteur pour chien: 10 à 20%.
Guide touristique accompagnateur: 10$ par jour.
Et si le service n’est pas à la hauteur?
Abaisser le pourboire à 10%, dans les établissements où l’usage est de laisser 15%, comme les restaurants, est une façon de montrer son mécontentement. Mais ce n’est pas suffisant: il faut faire part de notre insatisfaction à un gestionnaire de l’établissement.
La générosité en vacances
Aux États-Unis et au Mexique, les pratiques du pourboire sont habituellement les mêmes qu’au Canada. En Amérique du Sud, il est bien vu dans la plupart des restaurants de laisser 10% de la note. En France, en Italie et en Espagne, le service est toujours inclus dans la facture, mais le client peut arrondir la somme s’il est satisfait. Au Japon, en Chine et en Corée du Sud, il ne faut rien laisser, au risque d’offenser les employés.
Il existe des ressources en ligne pour nous éclairer davantage à ce sujet, comme hellosafe.ca, et des applications pour calculer le pourboire dans différents pays, comme GlobeTips-Travel Tips (Apple) ou Eterxia (Google Play).