Rencontre en ligne: aussi pour les boomers!

Rencontre en ligne: aussi pour les boomers!

Par Mylen Vigneault

Crédit photo: rawpixel via Unsplash

Outil de rencontre passablement récent dans l’histoire des relations amoureuses, Internet est tout de même devenu presque incontournable pour qui cherche l’âme soeur… ou ce qui s’en rapproche. Cependant, des préjugés persistent. L’un des derniers tabous: l’amour via le Net serait réservé aux jeunes.

Or, bien que la clientèle cible de plusieurs sites de rencontres soit âgée entre 25 et 44 ans, plusieurs célibataires n’appartenant pas à cette catégorie d’âge s’y affichent. Et ce n’est plus avec gêne que plusieurs couples racontent qu’ils se sont rencontrés en ligne.

Après une séparation, la vie continue

C’est même avec une grande ouverture que Maurice, 55 ans, raconte son cheminement sur divers sites de rencontres. Séparé depuis peu, cet homme d’affaires très occupé, n’ayant aucun penchant pour les bars et autres lieux habituels de drague, s’est offert Internet pour son cinquantième anniversaire. «J’avais décidé de refaire ma vie et je refusais de jouer la victime et de rester enfermé chez moi», confie-t-il.

Il a pris soin de créer un profil qui donnait l’heure juste sur sa situation et ses désirs. Néanmoins, plusieurs des femmes qui l’ont abordé cherchaient, semble-t-il, davantage des contacts physiques que l’amour durable. Maurice a fait une bonne quinzaine de rencontres.

C’est en février 2007 qu’une certaine Carole, 51 ans, consulte la fiche de Maurice sur Réseau Contact et décide de lui envoyer un message. Toute nouvelle dans le monde des sites de rencontres, elle est sceptique sur leur efficacité. Mais, comme une amie y a rencontré son conjoint, elle tente le coup. Même si son profil refuse de s’afficher correctement et même si, selon Maurice, sa photo ne l’avantage pas du tout, elle reçoit une réponse…

Les deux internautes apprennent à se connaître, tout d’abord par clavardage, puis par téléphone et trois semaines plus tard, ils décident de se rencontrer. Maurice arrive le premier au restaurant avec comme seul repère la description de la voiture de Carole. Lorsqu’il voit une femme sortir d’un véhicule qui correspond, il se dit: «Oh, my God! Si c’est elle, c’est oui!» C’était elle…

Automne 2008, les amoureux emménagent ensemble. C’est le grand amour! Maurice ne regrette en rien les quinze rencontres qui l’ont finalement mené à Carole. Carole ne semble pas regretter non plus de s’être arrêtée après une seule rencontre, celle de son Maurice.

Se lancer… avec prudence

Se lancer… avec prudence

Oser se lancer dans la cyber-quête de l’âme soeur (ou de toute autre forme de relation), c’est bien, mais afin d’éviter de mauvaises surprises, quelques précautions sont de mise.

Préserver un certain anonymat. Lors des premiers échanges, on ne mentionne ni nos coordonnées ni notre nom de famille. Si on décide de discuter par courriel ou par un outil de discussion tel MSN Messenger, on utilise une adresse qui ne donne pas d’indices sur notre identité. Si l’autre demande à dialoguer par téléphone, on lui demande son numéro et on prend soin de faire *67 avant de composer, ce qui empêchera un éventuel afficheur de divulguer notre numéro.

Vérifier à qui on a affaire. Personne n’aime être méfiant, mais afin d’éviter certaines déceptions, on «teste» l’autre. Lors des échanges de photos, on demande à en recevoir plus d’une et qu’elles soient prises à des moments et à des endroits différents: on exige qu’elles soient claires et en gros plan! On vérifie aussi si l’autre répond toujours la même chose au même type de questions ou s’il semble y avoir des embrouilles avec plusieurs versions sur un même thème. On se méfie de ceux qui ne donnent que leur numéro de cellulaire ou qui annulent plusieurs fois une rencontre ou une conversation prévues. Peut-être la personne est-elle engagée ailleurs, malgré ses dires.

Assurer nos arrières. Envie d’une rencontre dans le monde «réel»? Pourquoi pas! On veille tout de même à suivre quelques règles de base.

  • On se donne rendez-vous dans un endroit public.
  • On avise un ami de lieu et de l’heure de la rencontre et on ne change pas d’endroit même si l’autre le demande. 
  • On arrive au lieu de rencontre par nos propres moyens et on repart de la même façon. 
  • On n’hésite pas à quitter l’endroit si le comportement ou les propos de l’autre nous incommodent. 
  • On éleve la voix si l’autre tente de nous retenir ou nous menace.

Bref, on déploie nos antennes! Et qui sait? L’amour peut être juste là, à portée d’un clic!

Suggestion de sites pour les 50 ans et +

Suggestions de sites

Amicalien. La particularité de ce site? Il est interdit aux moins de quarante ans! Selon les statistiques des administrateurs, 57% des 30 000 membres inscrits seraient «libres» (veufs, divorcés, célibataires). Les 50 à 69 ans y sont majoritaires et les doyens ont 80 ans et plus!

Compagnie.com
. Ici, ce sont 2,5 millions de membres de tous âges qui cherchent à faire connaissance, et 32% d’entre eux sont des boomers.

Réseau Contact.
Un des plus connus, il a l’avantage de permettre des recherches par région du Québec. Les boomers y seraient nombreux, mais aucun chiffre officiel n’est disponible actuellement.

Suggestion de lecture
: @mour toujours de Sabrina Philippe, aux Éditions SOLAR, 2007. Un guide intéressant pour qui veut trouver l’amour sur le Net!

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