Informations trompeuses, fraudes… Des crapules sans scrupules profitent de la pandémie, et de notre vulnérabilité, pour orchestrer des machinations destinées à nous berner. Conseils pour éviter de tomber dans le panneau.
La contamination par les fausses nouvelles
Depuis le début de la pandémie, la désinformation circule sur les réseaux sociaux et sur internet à propos de la COVID-19. Le but est de semer en nous la panique, nous rendant ainsi plus vulnérables et moins aptes à réfléchir. Les fraudeurs en profitent alors pour nous mener en bateau.
Des exemples:
• Il y aurait un lien entre notre groupe sanguin et le risque d’attraper le virus
• Un pic de cas affectés serait attendu dans les prochains jours.
• Il existerait un vaccin contre le coronavirus.
• Retenir notre souffle 10 secondes permettrait de savoir si on est atteint de la maladie.
• La chaleur tuerait le coronavirus.
• La pandémie serait le résultat d’un complot.
• La Chine aurait volé le coronavirus d’un laboratoire canadien.
• Des messages soi-disant en provenance du gouvernement font part de consignes excessivement sévères (et non véridiques!)
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Les bonnes questions à se poser
Catégorie bobards
• Quel est le but de la source d’information? Sert-elle à nous choquer, à nous déstabiliser, à nous faire réagir fortement?
• Vend-elle des produits?
• Se base-t-elle sur une opinion personnelle ou sur le témoignage d’un particulier?
• Supporte-t-elle une cause personnelle ou un groupe particulier?
Une réponse affirmative signifie qu’il s’agit probablement d’un canular.
Catégorie vérités
• La source d’information contient-elle des statistiques et des données scientifiques sérieuses?
• L’expert cité détient-il une formation scientifique ou médicale reconnue? Fait-il partie d’une association renommée de professionnels dans le domaine de la science ou de la santé?
• L’info est-elle validée par des organismes reconnus dans le domaine de la santé?
• Les données sont-elles récentes?
Une réponse affirmative aide à déterminer qu’il s’agit au contraire d’une info fiable.
Pour en savoir plus
quebec.ca (taper Comment reconnaître une bonne source d’information en matière de santé dans le moteur de recherche)
Une propagation de magouilles
Avec la peur causée par les fausses nouvelles viennent les arnaques, qui se répandent aussi vite que la pandémie. Des exemples:
• Des «représentants» de la Croix-Rouge offrent des masques gratuits en échange d’un don.
• Des sites trompeurs proposent de faux vaccins.
• De faux employés d’entreprises imaginaires offrent de nettoyer les conduits ou les filtres à air de la maison ou encore de décontaminer celle-ci pour protéger les résidents contre la COVID-19.
•De prétendus conseillers financiers tentent de convaincre d’honnêtes gens d’investir dans de nouvelles actions prometteuses liées à la maladie.
• Des charlatans vendent des tests de dépistages rapides de la COVID-19 ou des produits censés guérir ou prévenir la maladie.
• D’apparents représentants d’entreprises d’hydroélectricité menacent de couper l’électricité pour non-paiement.
• Des gens supposément de l’Agence de la santé publique du Canada font croire à leurs victimes qu’elles ont obtenu des résultats positifs à un test de dépistage de la maladie. En échange d’une «ordonnance médicale», elles doivent fournir un numéro de carte de crédit.
• D’autres, qui affirment travailler pour l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ou un centre de prévention des maladies, offrent de vendre des listes des personnes atteintes de la COVID-19 dans notre quartier.
Des réflexes à développer pour se protéger
• On évite de cliquer sur des liens ou de télécharger des pièces jointes dans des courriels ou des textos non sollicités provenant de sources inconnues.
• Pour savoir si un message provient d’une entreprise ou d’un organisme reconnu, on tape l’adresse du site en question.
• On demeure prudent même avec les courriels venant d’une source fiable. On appelle l’expéditeur pour s’assurer que le message provient bel et bien de lui.
• On clique sur le lien seulement si on est certain à 100 % que le message est authentique.
• On vérifie l’authenticité des organisations caritatives qui nous contactent pour des dons.
• On se fie aux organisations existantes qui jouissent d’une bonne réputation.
• On se méfie des nouvelles organisations mises sur pied pour soi-disant aider à combattre les effets du virus.
• On ne fournit jamais d’informations sensibles par courriel.
Pour en savoir plus
Centre antifraude du Canada (CAFC)
1 888 495-8501 ou centreantifraude.ca
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