En attendant de publier son prochain roman, l’écrivaine s’est livrée sur ce qui la fait vibrer.
1. Un objet fétiche
Depuis toujours, j’écris à la main, avec cette vieille Sheaffer qui ne vaut pas une fortune, mais elle glisse bien sur le papier et l’encre ne bouche pas sa pointe. Si je ne
l’ai pas, je vais jusqu’à penser que je ne pourrai pas écrire. Ce qui est faux, évidemment !
2. Un coup de cœur littéraire
Camus m’a accompagnée toute ma vie. Ça fait longtemps que je ne l’ai pas relu, mais un Dictionnaire amoureux de Camus (de Mohammed Aïssaoui) vient de paraître et c’est très prenant, ça donne l’impression de le fréquenter, d’être admise dans son cercle d’amis.
3. Sa photo préférée dans son cellulaire
C’est ma sœur cadette, mais c’est aussi mon adjointe, avec qui je partage une immense complicité. Cette photo illustre ce qui vaut la peine d’être vécu: l’amour, le rire et la beauté.
4. Un souvenir précieux
Tous les éclats de rire partagés avec mes cinq sœurs, avec mes amis, avec les gens que j’aime. Mes sœurs sont toutes différentes et toutes attachantes. Il y a de l’énergie dans cette famille!
5. Son mets préféré
Le crabe, un délice de délicatesse et de raffinement.
6. Son endroit préféré au Québec
Charlevoix. Le fleuve y est plus que majestueux, il est tout-puissant. Cette beauté, l’accord abrupt des montagnes avec l’immensité de l’eau, tout cela m’éblouit et me rend presque zen. Presque…
7. Un voyage marquant
Probablement la première fois que j’ai vu la mer. J’avais 15 ans et c’était un jour gris où l’eau se confondait presque avec le ciel. Ce jour-là, j’ai su ce que voulait dire « l’infini ». C’était un voyage familial aux États-Unis, un des rares qu’on ait faits en famille. Après, je n’ai jamais cessé d’aller vers la mer.
8. Un endroit où se ressourcer
Que ce soit une rivière, un lac, le fleuve, la mer… c’est l’eau qui me ressource, qui me redonne l’énergie, qui me ravigote. Non, je ne m’appelle pas Laberge pour rien!
9. Une personnalité qui l’inspire
Dernièrement, j’ai vu un documentaire sur des analphabètes qui apprenaient à lire et à écrire. J’ai été profondément émue devant ce courage et cette force. Devant cette humilité qui possède tant de grandeur. Le courage m’inspire. J’admire ceux qui arrivent à corriger les mauvais traitements de la vie sans amertume, avec le cœur.
10. Une cause qui lui est chère
Celle des enfants. Quel que soit l’abus ou l’incompétence à leur égard, je deviens sévère et mon indignation est totale devant les carences de notre société à leur endroit. Je dois aussi admettre que j’éprouve la même révolte devant le sort qu’on réserve aux gens âgés et esseulés.
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