Entourée des montagnes des Appalaches, la Virginie-Occidentale nous invite à reconnecter avec la nature. Au programme: visite de charmantes petites villes et découverte de nombreux produits du terroir.
Lorsqu’on arrive en Virginie-Occidentale, on s’étonne de n’apercevoir que des montagnes à perte de vue. Pas pour rien qu’on surnomme la région «État de la montagne»! Les gens du coin l’avouent volontiers: leur État ne compte aucune grande ville. Même la capitale, Charleston, compte moins de 50 000 habitants, si bien que le dôme doré de son Capitole, sur les berges de la rivière Kanawha, semble perdu au milieu des arbres. On a presque l’impression d’avoir été téléporté à l’époque des pionniers!
L’âge d’or des mines de charbon est toutefois révolu – plusieurs sont d’ailleurs fermées. Aujourd’hui, l’État mise plutôt sur le plein air. «Ici, c’est la nature qui fait les choses en grand», clament fièrement les locaux. Amateurs de pêche, de rafting et de randonnée en montagne seront comblés! À découvrir: le nouveau Circuit des chutes (wvtourism.com/waterfalls), qui répertorie une trentaine des quelque 200 cascades que recèlent les montagnes, à commencer par la chute Sandstone.
On ne néglige pas non plus de se rendre au New River Gorge National Park & Reserve (nps.gov/neri/index.htm), le dernier-né des parcs nationaux américains, un joyau qui cache de nombreux sentiers et même des falaises. Là, on explore le belvédère Main Overlook, accessible depuis Grandview, qui offre une vue incroyable sur la gorge et sa nature sauvage.
Retour aux sources à Greenbrier
Les sources thermales sont légion dans les environs de White Sulphur Springs. S’il nous faut n’en visiter qu’une, on se rend à l’hôtel Greenbrier Resort (jadis The Old White), longtemps considéré comme le resort américain par excellence (greenbrier.com). Nombre de célébrités et de présidents américains en ont d’ailleurs fait un de leurs lieux de prédilection.
L’établissement demeure un incontournable encore de nos jours, à tel point que les navettes en direction de l’hôtel attendent les visiteurs à la gare de White Sulphur Springs. Chose certaine, qu’on s’y rende en voiture ou qu’on préfère le train, on séjourne au Greenbrier Resort pour se gâter, s’adonner à l’équitation, magasiner dans ses jolies boutiques, jouer au golf sur ses verts prestigieux ou encore déguster le mimosa, les pancakes et autres délices du brunch.
Vestiges d’un autre temps, les salons et les salles de bal de l’hôtel, décorés par Dorothy Draper dans les années 1950, font la part belle aux rhododendrons, emblème floral de la Virginie-Occidentale. Si vaste qu’on peut s’offrir une visite guidée (en sus), le domaine comporte aussi une chapelle et de superbes jardins, sans oublier la piscine thermale. La visite, captivante, nous permet en outre d’apprendre que, pendant la Guerre froide, l’hôtel cachait un abri secret destiné à accueillir le Congrès américain.
Charmante Lewisburg
Devant nous, sur les petites routes de campagne, défilent vergers, fermes et chevaux, qui semblent prendre la pose au milieu des vallons. C’est dans ce genre de décor qu’est campée Lewisburg, petite ville fondée en 1782 (visitlewisburgwv.com). Surnommée «The Coolest Small Town of America», l’agglomération dégage une ambiance rétro conviviale à souhait. Ses nombreux bâtiments historiques sont par ailleurs bien conservés.
À voir, notamment: le palais de justice, le collège Greenbrier, l’église presbytérienne Old Stone (datant de 1796) et le Carnegie Hall, centre culturel régional qui accueille des concerts et spectacles prestigieux.
On flâne ensuite avec plaisir sur la rue principale, qui regorge de commerces invitants – galeries d’art, épiceries fines, boutiques rétro et antiquaires.
Pour rester dans le ton, on loue une chambre à l’Historic General Lewis Inn, auberge remplie d’antiquités où l’on savoure des produits locaux et des cocktails préparés avec beaucoup d’inventivité (generallewisinn.com). Et à l’instar de cette auberge, plusieurs sympathiques restaurants – par exemple le Stardust Café et le French Goat – apportent un vent de fraîcheur à Lewisburg.
De la ferme à la table
L’un des États les plus ruraux des États-Unis, la Virginie-Occidentale s’avère évidemment la destination toute désignée où goûter des produits locaux, voire hyperlocaux. Juste à la sortie de Lewisburg, la ferme Hawk Knob Appalachian Hard Cider produit des cidres renommés et organise plusieurs événements toute l’année (hawkknob.com).
On met à notre agenda un des très courus soupers-dégustations mettant en vedette cinq cidres et autant de plats inspirés desdites boissons. Pour notre part, nous avons eu droit à un festin de poissons locaux, de grillades et de légumes et un dessert décadent, dégustés sur la terrasse au milieu d’une tablée d’épicuriens. Des conversations, des saveurs et une ambiance du tonnerre!
D’autres découvertes gourmandes nous attendent en outre à la table du restaurant 1010 Bridge, à Charleston (1010bridge.com). «Ici, le Charleston du Sud rencontre le Charleston des Appalaches», illustre le chef Paul Smith, en évoquant les bourbons, les cidres et les bières qui lui ont inspiré plusieurs de ses plats.
Il a aussi un faible pour les sels et les caramels salés de J.Q. Dickinson Salt Works, qu’on peut d’ailleurs visiter, juste à la sortie de la ville (jqdsalt.com).
Pour finir, il nous suggère de compléter nos emplettes gourmandes au Capitol Market, situé sous les halles d’une ancienne gare (capitolmarket.net). Un marché à la bonne franquette, exactement à l’image de cette Virginie des montagnes qui nous emmène au 7e ciel. «Almost heaven», promet le slogan promotionnel de l’État. Nous voilà prévenus!
Petit train va loin
Pour changer de la voiture, pourquoi ne pas laisser celle-ci et prendre le train qui relie Charleston à White Sulphur Springs (www.amtrak.com)? Le trajet, d’une durée d’environ 3 heures 30 minutes, nous permet d’apercevoir la New River, ses gorges et son imposant pont.
Pour en savoir plus sur la destination et planifier notre itinéraire: wvtourism.com
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