Notre chronique dévoile une grande première dans la vie de différentes personnes. Comme le snowbird Richard Poirier, qui s’est résolu à passer l’hiver dernier ici, une première en une demi-douzaine d’années.
«Si on me donne le choix entre avoir les pieds dans le sable ou dans la neige, c’est sûr que je prends le sable!» s’exclame le Chicoutimien Richard Poirier. Floride, République dominicaine, Mexique… Depuis 2015, lui et sa conjointe, Hélène Larouche, passent les longs mois d’hiver au soleil, explorant les plus belles plages des Caraïbes et de la côte Pacifique. «Notre entente, c’est de partir tout de suite après Noël – pour voir nos petits-enfants durant les fêtes – et de revenir au printemps.»
Bien installés à Acapulco en février 2020, quelques semaines à peine avant que tout bascule, ils avaient d’ailleurs décidé de remettre ça en 2021: les billets d’avion et le logement avaient été réservés en vue d’un autre séjour dans cette région de l’ouest du Mexique qu’ils apprécient particulièrement et où ils prévoyaient retrouver plusieurs amis. «Normalement, nous serions partis du 1er janvier au 31 mars 2021.»
Mais voilà: la pandémie de COVID-19 a plutôt forcé le couple à reporter son prochain voyage en 2022, «si tout va bien, convient le snowbird, lucide. Même mon agent de voyage m’a conseillé d’attendre!»
Des plages de sable chaud aux froids québécois
Préférant jouer de prudence, Richard et Hélène ont décidé assez tôt au cours de l’été dernier de rester chez eux, au Saguenay–Lac-Saint-Jean. Les deux pieds dans la neige. Dans son chalet, situé à Saint-Charles-de-Bourget, le couple a vécu son premier hiver complet au Québec depuis longtemps. «On a quand même dû faire pas mal de rénovations et ajouter de l’isolation, car ce n’était pas un chalet quatre saisons», décrit Richard, se réjouissant tout de même de l’hiver relativement clément qu’a connu le Québec cette année. «Le froid me dérange beaucoup plus que la neige, donc, ça s’est bien passé!»
Entre autres occupations hivernales, le jeune retraité de 62 ans a aménagé une patinoire sur le lac qui jouxte sa propriété. «Je me suis trouvé des activités pour m’occuper, mais le temps semblait parfois long. C’est sûr que c’est dur pour le moral, surtout que j’aime avoir ma dose de soleil et de chaleur, sortir pour aller au resto, voir du monde…» Heureusement, l’internet lui a permis de garder contact avec ses proches. «On parle aux enfants chaque semaine, et j’ai créé le groupe Facebook “Les amis de la Palapa saison 2020-2021” pour avoir des nouvelles de nos amis rencontrés à Acapulco l’hiver dernier.»
En attendant un retour à la normale, Richard Poirier est déjà prêt pour l’été qui s’en vient, qu’il passera vraisemblablement au chalet: «On s’est acheté un bateau, question d’en profiter le plus possible!»
Richard en bref
A pris sa retraite de la fonction publique en 2009 à l’âge de 50 ans.
A épousé Hélène, sa conjointe des 16 dernières années, en 2006.
Sa destination soleil coup de cœur est Acapulco.
Est musicien à ses heures.
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