Considéré comme le pays le plus égalitaire en Amérique latine, avec une démocratie réelle et une économie en santé, le Costa Rica est une destination de plus en plus prisée par les voyageurs en quête d’aventure ou de détente. Si les descentes de rafting, les randonnées au sommet des volcans, les tyroliennes et le surf sauront combler les intrépides, les espaces réservés à la relaxation sont tout aussi nombreux, et conçus en harmonie avec les espaces verts. La devise nationale, «¡Pura Vida!», se veut d’ailleurs une salutation de l’humain dans sa dimension physique et spirituelle, en communion avec la nature.
Dès l’arrivée dans la capitale, San José, on sent déjà la personnalité chaleureuse des Costaricains, qui semblent dérangés par très peu de choses. On s’arrête par exemple au Pura Vida Retreat and Spa, érigé au sommet d’une montagne en pleine ville. Dans ce lieu paisible, les soucis s’envolent: tout est organisé et tout est inclus. La formule Mind, body and spirit, conçue pour ressourcer la tête, l’esprit et le corps, comprend notamment deux classes de yoga par jour, des soins au spa, tous les repas et l’hébergement. Comme partout au pays, les plats sains et les fruits goûteux abondent, de la mangue à l’ananas, en passant par la papaye ou la plus exotique granadilla. Les différents types d’habitations donnent l’impression d’avoir poussé à travers les arbres, tant ils sont intégrés dans la nature existante. Piscine, salle de yoga et chambres offrent toutes une vue imprenable sur la cité, sans pour autant que le silence soit perturbé.
Aux sources du chocolat
Depuis la banlieue de San José, située au centre du pays, de petits avions emmènent les voyageurs vers le nord ou le sud. Direction la péninsule d’Osa, au sud-ouest du pays, dans la province de Puntarenas! Bordée par le parc national Corcovado, elle abrite la plus grande forêt tropicale de la côte Pacifique.
Les cultivateurs de cacao y sont nombreux. Un arrêt à Rancho Raices, une ferme de chocolat biologique 100 % pur, détourne à jamais du chocolat au lait! Outre les grains de cacao, on y cueille des ananas et des bananes, et on y croise diverses volailles, élevées en liberté. Les propriétaires de la ferme, German et Vanessa, offrent une visite chaleureuse de leur petit bout de forêt pour nous amener jusqu’à une cuisine et une salle à manger en pleine nature. Nous y attendent des œufs brouillés, des bananes plantains, des fromages frais et du gallo pinto, ce plat traditionnel costaricain composé de riz, de haricots, de lait de coco, de coriandre, d’oignons, de poivrons et de diverses épices.
Place ensuite à la fabrication du chocolat, étape par étape! Les grains de cacao fermentés, qui ont séché durant quatre semaines, sont rôtis puis broyés. Une technique spéciale permet de séparer les coquilles pour ne conserver que l’intérieur. Le tout est moulu plusieurs fois à la main pour obtenir une pâte, qu’on sucre avec de la canne à sucre. Le chocolat est alors moulé et refroidi. Impossible de ne pas y goûter! German suggère même de se frotter le visage avec la pâte de chocolat granuleuse pour une peau saine et rajeunie. Testé et approuvé!
Paradis retrouvé
Le Costa Rica protège 5 % de la biodiversité mondiale, ce qui signifie qu’un vingtième des richesses animales et végétales s’y trouve! Une promenade en forêt tropicale confirme rapidement les chiffres. Les nombreuses espèces de singes se côtoient au sommet des arbres, alors qu’au sol, des fleurs vives tapissent les abords des sentiers. Les multiples variétés d’héliconias captent l’œil avec leurs feuilles orange vif.
C’est dans le plus grand village de la péninsule d’Osa, Puerto Jimenez, que les amateurs de yoga trouveront leur éden. Au creux d’une forêt luxuriante se cache une zone de détente qui donne l’impression d’avoir été catapulté sur une île déserte: Iguana Lodge. Un court sentier mène à une plage déserte qui s’étend à perte de vue. La piscine entourée d’arbres qui s’étirent infiniment vers le ciel est bordée par une salle de yoga à aire ouverte dont les deux étages donnent sur la jungle. Et la salle de massage sans murs permet de recevoir ses soins bercé par les sons primitifs de la nature.
La nourriture typique vaut tout autant le détour. Outre le gallo pinto, on savoure des patacones, des bananes plantains frites servies avec du guacamole et de la salsa. Quant au poulet grillé, une spécialité locale, et aux tacos de poisson, ils donneraient presque envie de ne manger que cela pour le reste de nos jours! Le restaurant principal, à 20 mètres de la plage, est surmonté de chambres coquettes avec vue sur la mer ou sur la jungle. Une plateforme de yoga surélevée dans la forêt s’étend près de la mer pour une séance au son des vagues. La plage, déserte presque en tout temps, est l’endroit rêvé pour une marche sans fin. En se levant juste avant le soleil, on pourra observer l’apparition de la boule de feu sur la baie. Et même en se promenant deux heures, les pieds dans l’eau tiède, on peut ne jamais croiser âme qui vive! Difficile de trouver mieux pour se sentir seul au monde.
Les différents écosystèmes du Costa Rica regorgent de richesses naturelles uniques au monde. Les mangroves, ces espaces aquatiques soumis aux marées mais à l’abri des courants, font partie des territoires les plus essentiels, car ils préservent l’équilibre naturel en abritant des milliers d’espèces en période de reproduction. Situées aux embouchures des fleuves, elles s’explorent facilement en kayak, avec un guide pour repérer la faune et la flore. Des crocodiles y sont fréquemment aperçus, mais seulement quatre personnes ont été tuées par un de ces reptiles durant les dix dernières années, alors que treize sont décédées après avoir reçu une noix de coco sur la tête. Ça aide à relativiser!
Même si la biodiversité foisonnante peut tenter, la cueillette est proscrite afin de permettre à toutes les espèces de se renouveler… et parce que bon nombre de végétaux peuvent s’avérer toxiques. L’ananas sauvage, entre autres, est si acide qu’il ferait fondre les gencives des Nord-Américains, dont les papilles n’ont pas été accoutumées à ce goût.
Au creux des montagnes
Une balade en voiture de quatre heures nous ramène un peu plus au nord et au centre du pays, dans le canton de Pérez Zeledón, après un arrêt à Dominical, au restaurant La Parcela, tant pour ses délicieux ceviche et tacos de poisson que pour son panorama plongeant sur la mer et les falaises. Au creux des montagnes de Pérez Zeledón, on découvre un autre secret bien gardé: un luxueux ranch complètement rénové il y a deux ans, parfait pour se ressourcer: l’hacienda AltaGracia. Dans le spa, une immense piscine au plafond cathédrale et aux murs vitrés offre une vue à couper le souffle sur les montagnes avoisinantes. Un massage ou un soin du visage compléteront ce moment de détente si particulier. Dans les chambres en casitas (maisonnettes individuelles), un immense balcon permet d’apprécier la nature luxuriante de sa chaise longue bien moelleuse. La détente à l’état pur!
D’humeur plus sportive? Des sentiers pédestres sillonnent la montagne au gré de nos envies. Au plus haut point de la montée, une plateforme de ciment couverte de tapis se fait invitante pour une séance de méditation guidée. Des serviettes fraîches et des huiles essentielles sont même distribuées, puis la marche se poursuit jusqu’à une chute apaisante. Au retour, ou un autre jour, une randonnée d’équitation nous attend. Que l’on ait de l’expérience ou non avec les chevaux, les guides veillent, pour permettre à chacun d’apprécier la présence des animaux.
Au sommet d’une montagne ou au bord de la mer, au cœur de la jungle ou à une table couverte de délices, le Costa Rica se donne pour mission de partager sa douceur de vivre avec ses visiteurs. Exotique et paisible, ce pays figure parmi les meilleures alternatives aux voyages tout inclus classiques à Cuba ou en République dominicaine. La culture, la biodiversité et l’état d’esprit pura vida si présent garantissent des vacances mémorables, en toute détente. La vie pure et simple!
En pratique
Le bon moment
Le climat tropical du Costa Rica divise l’année en deux: la saison sèche de décembre à avril et la saison des pluies de mai à novembre. Cela ne signifie pas pour autant qu’il pleut toute la journée! Les matins sont souvent très ensoleillés et les aguaceros, les averses, ne durent qu’une à deux heures, permettant à la végétation de conserver tout son lustre.
L’argent
La monnaie nationale est le colón, en hommage à Christophe Colomb. Il est divisé en 100 centavos. Les dollars américains sont acceptés pratiquement partout, mais on rend alors la monnaie en colónes. Se munir de colónes en prévision du voyage s’avère toutefois plus encombrant qu’autre chose: plusieurs restaurants et hôtels affichent leurs prix uniquement en dollars américains… Ces derniers seraient donc beaucoup plus pratiques. D’autant plus qu’un dollar canadien équivaut à environ 416 colónes, ce qui rend les conversions difficiles.
Le trajet
Un vol direct vers le Costa Rica dure environ six heures en partance de Montréal, mais la plupart du temps, une escale est proposée.
Pour en savoir plus
On visite le site Internet visitcostarica.com.
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