D’accord, les hommes qui passent à l’acte ne sont pas encore une majorité. N’empêche. Il y a une décennie à peine, on estimait qu’environ 10 % de la population mâle consultait en esthétique. Mais la tendance est nettement à la hausse! Pas surprenant. Les hommes s’occupent beaucoup plus de leur forme, de leur santé et de leur silhouette qu’auparavant.
Les interventions les plus prisées
Si certains hommes ne craignent pas de vanter les mérites de la chirurgie, la plupart préfèrent encore voir leurs démarches passer incognito. Les changements radicaux, très peu pour eux. Ils veulent des résultats naturels pouvant être mis sur le compte des vacances ou d’un régime amaigrissant, par exemple.
Cela se reflète dans le choix des interventions. Parmi les traitements les plus populaires chez les hommes de plus de 45 ans, on retrouve, en effet, la liposuccion de l’abdomen et des flancs; l’épilation du dos, du torse, de la barbe qui monte très haut sur les pommettes ou qui envahit le cou, des oreilles et des sourcils trop épais; le botox; la chirurgie des paupières; la transplantation des cheveux. Coup d’œil sur ces techniques les plus populaires.
Chirurgie des paupières
L’intervention, habituellement sous anesthésie locale, vise à faire disparaître les poches de graisse sous les yeux et à retirer l’excédent de peau des paupières flétries ou lourdes. L’incision suit le repli normal de la paupière supérieure et longe le rebord des cils de la paupière inférieure. Elle passe donc facilement incognito. La blépharoplastie provoque en général peu de douleur. Par contre, elle laisse des ecchymoses et de l’enflure pendant quelques jours. Convalescence: environ deux semaines.
Chasser les poils
Si les plus jeunes n’hésitent pas à s’épiler tout le corps, les plus âgés préfèrent l’épilation ciblée. Leurs principales demandes: corriger des sourcils trop épais, se débarrasser définitivement des poils dans les oreilles ou encore réduire une barbe qui monte trop haut sur les pommettes ou qui envahit le cou.
L’électrolyse agit sur tous les poils (fins, gros, pâles ou foncés) et elle n’endommage pas les tissus avoisinants. Il faut cependant de nombreuses séances d’épilation pour traiter une région et il subsiste parfois des croûtelles pendant quelques jours. Le laser permet une disparition plus rapide des poils, en quelques séances seulement; c’est que, contrairement à l’électrolyse qui traite les poils individuellement, le laser peut atteindre plusieurs follicules pileux en même temps. Mais il n’est pas sans douleur et ne convient pas non plus à tous les types de poils. Par ailleurs, plus la peau est pigmentée, plus les risques d’effets secondaires (hypopigmentation et hyperpigmentation) sont importants.
Liposuccion et micro transplantation
Liposuccion
Cette technique permet d’extraire des dépôts graisseux localisés dans différentes parties du corps au moyen d’un appareil à aspiration mécanique ou à ultrasons. Les zones de prédilection des hommes: l’abdomen, les flancs (les poignées d’amour) et les seins (gynécomastie d’origine adipeuse). L’intervention se déroule sous anesthésie locale ou générale, selon le volume de graisse à aspirer et le nombre de sites. Le chirurgien pratique une incision de quelques millimètres, puis il injecte dans les tissus une grande quantité de liquide pour les distendre; celui-ci contient des médicaments qui anesthésient la région et permettent de traiter une plus grande superficie, tout en diminuant le saignement et les ecchymoses. Par la suite, il introduit sous la peau une canule munie d’un tube flexible qu’il déplace, par un mouvement de va-et-vient, en formant des sortes de tunnels dans toute l’épaisseur de la peau où il y a de la graisse. Celle-ci est alors aspirée par des orifices à l’extrémité de la canule. L’aspiration doit être bien régulière pour éviter l’aspect de vagues, de bosses et de trous.
Cela dit, la liposuccion n’agit pas sur le relâchement cutané ou musculaire. Elle ne constitue donc pas une solution à l’obésité. Le candidat idéal pour ce type d’intervention a un poids normal ou légèrement au-dessus de la normale, une peau relativement ferme, des cellules graisseuses bien localisées et une bonne santé. L’effet final se remarque après quelques semaines, lorsque l’enflure est complètement résorbée. Convalescence : en moyenne de une à deux semaines.
Micro transplantation
C’est sans contexte l’intervention la plus demandée par les hommes. Par étonnant puisqu’ils sont particulièrement affectés par ce phénomène. L’hérédité est, et de loin, la cause la plus fréquente de la calvitie, aussi appelée alopécie androgénétique. La condition primordiale pour recourir à la greffe de cheveux : le site donneur, en arrière de la tête, doit être suffisamment garni. Bonne nouvelle : on n’utilise plus de poinçons. Cette méthode a cédé la place à des micro transplantations discrètes. «La technique se fait sous anesthésie locale, explique le Dr Pierre Courchesne du Centre de médecine et chirurgie esthétique. Elle consiste à prélever une étroite bande de cheveux située derrière la tête. La cicatrice est à peine perceptible. On sépare ensuite cette bande au microscope en micro greffons de un à trois follicules pileux. Dans la même séance, on réimplante, en faisant de fines incisions, ces follicules dans la zone à regarnir. En général, la greffe exige 2 ou 3 séances, d’une durée de 3 ou 4 heures chacune; les cheveux transplantés repoussent après 8 à 12 semaines.
mise à jour: 2008-05-19