Quand la nutritionniste Julie DesGroseilliers s’est fait aborder par sa voisine Noëlla, qui cherchait un livre de recettes pour une personne, elle n’en avait aucun à lui proposer. Le sujet de son sixième ouvrage s’est donc imposé de lui-même. Cuisine solo (Éditions La Presse) déborde de recettes simples, économiques et à faible rendement.
On trouve des livres culinaires de tous styles. Certains sont remplis d’histoires ou de photos léchées comme des plats de chefs étoilés Michelin, tandis que d’autres misent sur le pratico-pratique afin de répondre à un besoin précis. Comme le dernier-né de Julie DesGroseilliers, qui s’adresse aux personnes seules ou en couple.
Diviser une recette conçue pour quatre, six ou huit personnes n’est pas toujours une mince affaire. Comme dirait l’autrice de Cuisine solo: «Qu’est-ce qu’on fait si la recette demande juste un œuf? Et on gère comment le restant de la boîte de conserve ou la moitié du bloc de tofu?» Ces défis, et plus encore, Julie les a relevés haut la main.
Le plaisir avant tout
Quand on vit seul, on n’a pas nécessairement envie de sortir la planche à découper. Il peut être tentant de manger un bol de céréales ou de boire une boisson protéinée commerciale devant la télé. Et très peu de gens aiment manger du bœuf bourguignon quatre soirs d’affilée ou mitonner un plat «avec 25 épices», comme le disait Noëlla à Julie. «Il faut descendre la barre. Bien manger n’a pas besoin d’être compliqué. Et on n’est pas toujours obligé d’allumer le four pour se faire un repas nourrissant, agréable à manger. La plus simple des recettes peut être festive!» assure la nutritionniste.
Faire son épicerie autrement
Pour la création de ce livre, Julie a arpenté les allées de plusieurs super- marchés. À sa grande surprise, elle y a découvert des petits formats qu’elle ne connaissait pas. Normal quand on cuisine pour quatre à la maison! «Des conserves de sauce tomate, il y en a à 213 ml; 200 ml de lait de coco, ça se trouve aussi. Ces formats ne sont pas super visibles, mais il y en a partout. Et quand je ne trouvais pas la quantité requise, je me suis assurée de répertorier dans un index à la fin du livre les recettes qui permettraient aux gens d’utiliser leurs surplus.»
C’est un peu dans le même esprit que Julie propose dans certaines recettes «1 tasse de légumes en dés» afin que chacun puisse utiliser le contenu de son frigo. «Dans une soupe, que ce soit du céleri, des poivrons, des carottes, du fenouil, le résultat sera toujours bon. On évite ainsi les déplacements inutiles à l’épicerie et on limite le gaspillage», ajoute-t-elle.
Âge avancé = bouchées musclées
La nutritionniste a pris soin d’inclure des informations pertinentes destinées aux personnes âgées et des recettes qu’elle a développées entre autres pour les aider à bien s’alimenter. «C’est normal de manger moins quand on vieillit, car notre métabolisme ralentit. Mais plusieurs aînés sont dénutris; ils perdent de la masse osseuse et musculaire. Ils sont à risque d’une chute et des conséquences qui viennent avec. C’est pour ça que je donne des trucs pour enrichir les bouchées, car on ne peut pas dire à une personne qui n’a pas faim de manger plus. Il faut donc bonifier leur assiette, en mettant de la crème dans un potage au lieu du lait pour favoriser l’énergie ou encore du fromage sur les légumes pour augmen- ter la teneur en protéines.»
Des pâtes au pesto et un granola «musclés», ça vous dit? Histoire de vous simplifier la vie, Julie propose même quatre semaines de menus. Tout ce qu’il faut pour traverser vos journées en championne et champion, quoi!
Voici trois suggestions de recettes tirées du livre qui donnent l’eau à la bouche:
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