Les 10 plantes coup de coeur de Marthe Laverdière

Les 10 plantes coup de coeur de Marthe Laverdière

Par Annie St-Amour

Crédit photo: Courtoisie

L’horticultrice Marthe Laverdière nous fait part de ses coups de cœur parmi les vivaces, annuelles, comestibles et arbustes qui feront son bonheur tout l’été. 

Jardiner éveille tous nos sens, confie Marthe Laverdière, dont le troisième ouvrage, encore à l’étape de la rédaction, s’intéressera notamment à ce sujet. «Les sens sont reliés à notre cerveau, à des expériences heureuses ou malheureuses qu’on a vécues. On a tous un sens prépondérant. Chez moi, c’est l’odorat. Je suis très sensible aux odeurs. J’aime m’entourer de lilas, de lavande, de marguerites.» Parmi ses plantes chouchous:

 

La marguerite

Marguerite

En particulier la grande Alaska, qui ressemble à la marguerite sauvage, mais en plus haut. Cette fleur éveille chez l’horticultrice ses plus beaux souvenirs d’enfance. «Quand j’étais jeune, il y avait près de chez moi un terrain vague où poussaient des marguerites. Je courais à travers champs avec un sentiment de liberté totale. Cette fleur me fait du bien quand je vis du stress ou que j’ai besoin d’évasion. J’en mets un peu partout, dans mes platebandes ou en pots.» Difficile d’entretien? «Pantoute! Elle fait partie de la famille des chrysanthèmes et est hyper facile à cultiver.»

 

La rose

rose

Rosier sauvage, hybride de thé, grandiflora ou floribunda: Marthe Laverdière les aime tous! «Le rosier est un arbuste qui a besoin de beaucoup de soins, qui est fragile aux maladies fongiques et que tu as intérêt à savoir tailler si tu veux avoir une belle floraison. Je cultive différents types de rosiers dans mon jardin d’odeurs. Cette fleur me captive. Certaines sentent la framboise, d’autres ont un parfum plus épicé de musc.» C’est tôt le matin, quand l’humidité et la température de l’air atteignent le point de rosée, que les parfums sont le plus présents.

 

Le coléus

Phlox

L’attrait de cette plante tropicale cultivée comme une annuelle? «Elle permet d’apporter des punchs de couleur dans des coins mi-ombragés du jardin. Et contrairement aux impatientes et aux bégonias, qui ont besoin de beaucoup d’humidité et qui fleurissent moins dans les périodes de grande chaleur l’été, le coléus conserve ses teintes de feuillage, qui varient du rouge profond au vert lime en passant par l’orangé et le rose.» Que faire des plants mères par la suite? «À l’automne, je leur botte la tête, je pars des boutures à l’intérieur dans de l’eau ou dans un terreau en trempant le bout des tiges dans de la poudre d’enracinement.» 

 

Le phlox paniculé

«C’est grâce à cette plante qu’enfant, j’ai appris à m’intéresser aux butineurs et aux pollinisateurs», confie Marthe Laverdière, qui précise que cette vivace florifère, dont les fleurs dégagent un doux parfum de miel, «attire les abeilles, les bourdons et les guêpes». Les fleurs aux couleurs vives sont comestibles, à condition, bien entendu, de les cultiver naturellement. «On peut les utiliser pour décorer une boule de crème glacée servie en dessert sur la terrasse l’été.»

 

La bourrache

Bourrache

Quand sa petite-fille de 3 ans a vu cette vivace pour la première fois l’été dernier, elle a dit à l’horticultrice: «Mémé, t’as du ciel dans tes herbes!» Certains cultivent la bourrache pour la beauté de ses petites fleurs bleu poudre en forme d’étoile, «la mienne est dans mon jardin d’herbes», dit Marthe Laverdière à propos de cette plante potagère dont elle utilise les fleurs pour décorer les glaçons qu’elle prépare l’été. «La feuille, qui est poilue, se mange aussi en salade. Elle a un petit goût de concombre. Cette plante attire les pollinisateurs.»

 

Le cosmos

cosmos

Cette plante annuelle florifère au feuillage fin est juste assez légère pour ne pas se coucher au vent. Sa taille varie et peut atteindre jusqu’à quatre pieds de haut. C’est le cas, notamment, des cosmos de la série Cupcake, dont la forme des pétales évoque les caissettes en papier dans lesquelles on fait cuire ces petits gâteaux. «Je m’en sers pour faire des haies temporaires durant l’été. Ils sont pratiques pour cacher des éléments moins intéressants visuellement et peuvent servir de brise-vent au bout d’un potager.» Selon elle, les fleurs attirent les papillons et autres pollinisateurs, tout en protégeant les légumes du vent et, par conséquent, des baisses de température. «On débute les semis vers la fin mars et l’année suivante, il suffit de remettre quelques plants, parce que certains se seront ressemés tout seuls.» Son conseil est de faire des bouquets de cette plante. «Les plants seront encore plus florissants si on coupe les fleurs, parce que c’est par les graines qu’ils cherchent à se reproduire.» 

 

Le zinnia

zinnia

Cette annuelle offre une floraison spectaculaire qui se décline en plusieurs couleurs, l’une d’elles étant un rouge rubis et vif qui attire l’œil. «Cette plante lumineuse et joyeuse adore le soleil. Ses fleurs font le plus grand bien le jour.» À l’automne, il est possible de récolter les graines et de les ressemer l’année suivante. Marthe Laverdière, elle, laisse les plants dans le sol et égraine les fleurs au printemps. «Ça nourrit mes vivaces.» 

 

La lavande

lavande

Elle est peu exigeante et se plaît dans un sol pauvre, légèrement granuleux. En plus de son parfum envoûtant, cette plante possède des vertus fongicides et antibactériennes, et on peut la consommer en tisane. «Elle aime la chaleur et le soleil, et se cultive bien dans des endroits où s’accumule la neige.» L’horticultrice ajoute que la lavande angustifolia résiste bien au climat québécois, contrairement à la lavande espagnole, une vivace tendre, qui se cultive mieux dans le sud de l’Ontario.

 

Le basilic

basilic

«Grec, citron, cannelle ou grand vert: j’adore le basilic! J’aime le sentir, le manger en pesto et je l’ajoute aussi à mes mélanges d’herbes salées.» Cette plante aromatique, nous rappelle l’horticultrice, est une bonne compagne pour la tomate. Elle en stimule la croissance et protège les plants des maladies. Son conseil: «Plantez du basilic au pied de vos plants de tomates en pot. En cachant le sol, il ralentit l’évaporation de l’eau et aide à garder l’humidité.» 

 

Le lilas

lilas

Sur son terrain dans la région de Chaudière-Appalaches, Marthe Laverdière a planté neuf variétés de lilas, dont son préféré, le lilas commun Beauté de Moscou. «C’est un arbuste qui fait de grosses grappes parce que ses fleurs, d’un rose très pâle, sont doubles.» Parmi les autres variétés en vedette dans son jardin: le lilas commun President Grevy, le Pocahontas et le Miss Kim, qui est le dernier à fleurir au début de juillet. Faut-il ou non enlever les grappes de fleurs séchées après la floraison pour que l’arbuste fleurisse l’année suivante? «Si on les enlève, c’est parce que certains les trouvent moins belles visuellement. J’ai des lilas qui sont très hauts: je ne grimpe pas dans un escabeau pour les enlever. À la longue, le vent les brise, elles tombent au sol et se décomposent. L’arbuste s’en nourrit.»  

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