La cuisine chaleureuse de Lindsay Brun

La cuisine chaleureuse de Lindsay Brun

Par Virginie Landry

Crédit photo: Collaboration spéciale

Flamboyante, généreuse, colorée: des mots qui décrivent aussi bien la personnalité de la créatrice culinaire Lindsay Brun que sa cuisine, inspirée de ses racines haïtiennes. Son tout premier livre de recettes, Byenvini chez Lindsay, nous offre d’ailleurs une savoureuse incursion dans son univers gourmand.

Certains l’ont découverte en 2020 lors de son passage à l’émission Wall of Chefs sur Food Network Canada, d’autres à l’émission Lindsay Brunch ou comme collaboratrice à L’Épicerie, à Moi j’mange et, plus récemment, à MasterChef Québec. «Ça fait des années que j’écris mon livre, petit à petit. Il représente ma vision ras- sembleuse de la cuisine et j’en suis très fière», affirme-t-elle d’emblée. Grâce à cet ouvrage, on apprend à mieux la connaître… et on réalise vite qu’on voudrait vraiment être invité à sa table !

Nourrir son monde

Lindsay Brun confie ne jamais cuisi- ner pour une seule personne.  J’en fais toujours trop, admet-elle en riant. J’invite les gens à manger chez moi, je donne, je congèle.» Faire à manger pour gâter ses convives, telle est sa mission aux fourneaux.

Hôtesse hors pair, elle reçoit toujours ses invités avec un petit cocktail de bienvenue – sa recette de «goudrin» avec une larme de rhum est d’ailleurs parfaite pour ça! – et leur assure qu’ils repartiront tous avec de bons petits plats.

Son art de recevoir et sa grande générosité sont omniprésents dans son récent ouvrage où les recettes couvrent autant l’apéro que le brunch, les soupers pressés ou les soirées spéciales. Sans oublier la section desserts, sa spécialité ! Si cer- tains plats sont d’une grande simplicité, comme son «spaghetti vite fait» ou la pizza au poulet, d’autres font voyager les papilles jusque dans les plus belles îles des Caraïbes.

En outre, la créatrice culinaire infuse une bonne dose d’exotisme dans différents classiques d’ici – côtes levées au rhum, étagé à la polenta et à la viande ou les pop-tarts au beurre d’arachides épicé et aux bleuets – et présente les bases de la cuisine haïtienne, au plus grand bon- heur des gourmands en quête d’une aventure gustative originale. Avis à ceux qui n’oseraient pas cuisiner créole par crainte que ce ne soit trop épicé: «La cuisine créole n’est pas piquante! C’est relevé, c’est goûteux. Il y a plusieurs niveaux de saveurs», s’empresse-t-elle de démystifier.

Elle suggère aux débutants de concocter son fameux «épis», un mélange d’épices et d’herbes fraîches à ajouter dans pratiquement toutes ses recettes, et d’essayer son «diri blan», une recette de riz parfaite pour accompagner les viandes grillées et les plats en sauce que lui a transmise sa maman.

À travers les pages de son livre, on rencontre d’ailleurs en plusieurs occasions Mardelle, la maman de Lindsay. «Ma mère m’a appris à cuisiner, c’est mon inspiration. Elle est pour moi ma cheerleader, mais aussi mon bourreau, parfois.»

Dans Byenvini chez Lindsay, madame Mardelle, qui a notamment travaillé dans les cuisines du Reine Elizabeth, a généreusement accepté de partager sa recette de pain de viande ainsi que celle de jambon à l’ananas. «Quand ma mère a su que j’allais écrire un livre, elle m’a dit: “Tu as réussi quelque chose que je n’ai jamais pu faire.” Et c’est le souhait de tout parent, n’est-ce pas?»

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