La Maison Kent
Située au 25, rue Saint-Louis, cette maison est une des plus anciennes de Québec. Plusieurs de ses occupants furent célèbres. D’Ailleboust, le gouverneur de la Nouvelle-France, l’occupa en 1648. De Ramezay y signa la Capitulation de Québec en 1759.
Mais c’est au prince Edward, duc de Kent et père de la reine Victoria, qu’elle doit son nom. Arrivé à Québec en 1791, avec le 7e régiment d’infanterie dont il est le commandant, le prince était accompagné de sa maîtresse française Thérèse-Bernardine de Mongenet, dite Madame de Saint-Laurent. Le couple occupa la maison de 1791 à 1794, y recevant ses amis, notamment la famille de Salaberry, avec qui le duc entretiendra une correspondance pendant plus de 20 ans, même après son départ de Québec. Le consulat général de France, qui occupait la maison depuis 1980, l’a récemment vendue.
La plus petite façade
La maison du 6, rue Donnacona, dans le Vieux- Québec, possède la plus petite façade de toutes les demeures d’Amérique du Nord : à peine 3,7 mètres. Érigée en 1848 sur un terrain de forme irrégulière, elle est en réalité plus grande qu’il n’y paraît quand on la regarde de la rue, puisqu’elle profite du terrain plus large à l’arrière. Propriété des Ursulines, qui la louent, la maison jouxte leurs bâtiments conventuels.
Le tour des Augustines
C’est dans l’aile du jardin du Monastère des Augustines de l’Hôtel-Dieu de Québec, classée immeuble patrimonial, que l’on peut apercevoir le fameux « tour des Augustines ». Espèce de « porte tournante », l’ouvrage cylindrique en bois permettait aux religieuses cloîtrées d’échanger avec l’extérieur en toute discrétion. Quand, en 1801, le gouvernement prend des mesures pour prévenir l’abandon des enfants naissants, les religieuses acceptent de s’occuper des poupons délaissés. Le « tour » allait connaître une nouvelle vocation. On y déposait incognito les enfants dont on ne pouvait s’occuper. Des messages épinglés aux vêtements faisaient état du désespoir des personnes que la misère ou les préjugés de l’époque acculaient à faire un tel geste.
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Le boulet de la rue Saint Louis
Un vestige du siège de Québec (1759), comme le prétend la rumeur? Même si les caléchiers continuent à raconter cette histoire, la réalité est tout autre. Le boulet, enserré dans les racines d’un vieil orme au coin de la rue du Corps-de-Garde, aurait plutôt eu une fonction pratique. Selon la Société historique de Québec, le fameux engin est tout simplement un chasse-roue qui servait à protéger le coin de la maison à l’angle de la rue. Des photos d’époque montrent qu’il était en place avant l’apparition de l’arbre qui, lui, aurait environ 80 ans.
Le tombeau de l’Aiglon
Comment expliquer que le mausolée destiné au fils de l’empereur Napoléon Ier se retrouve dans un cimetière de Québec ? Pur hasard. Imposant, il était destiné au roi de Rome mort à Vienne en 1832. Mais ce dernier fut finalement inhumé dans la crypte des Habsbourg (il était le fils de Marie- Louise d’Autriche). Depuis, le mausolée était en attente d’une nouvelle vocation. Vers 1857, William Venner, commerçant puis banquier, un des hommes les plus riches du quartier Saint-Roch, achète le monument lors d’un voyage d’affaires en Italie et le fait transporter, en pièces détachées, il va sans dire, à Québec. De style néoclassique, le mausolée reprend la forme d’un temple grec à péristyle dont les six colonnes corinthiennes sont surmontées d’un chapiteau orné de couronnes de laurier. Seule modification : au centre, une statue du Sacré-Coeur a remplacé celle de la divinité antique originale. Le mausolée, qui appartient toujours à la famille Venner, surplombe un caveau où deux grand-tantes de René Lévesque sont inhumées.
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