Le vaccin est à nos portes et si ce n’est pas déjà fait, on recevra sous peu notre première dose. Voici ce qu’il faut savoir sur la vaccination et son fonctionnement.
Le vaccin est sécuritaire
Peu importe le vaccin qu’on nous propose, ils sont tous sécuritaires, même le AstraZeneca, qui fait tant jaser. «En fonction des nombreuses doses du vaccin AstraZeneca administrées, des résultats de phases cliniques et des récents énoncés de l’agence européenne des médicaments, ce vaccin demeure sécuritaire», rappelle le professeur de virologie à l’UQAM, Benoit Barbeau.
Il rappelle également que le bénéfice d’obtenir le vaccin surpasse largement le risque de complications – extrêmement mince – liées à son administration. «Le vaccin donne un bénéfice grandement supérieur des effets aggravants de la COVID-19, comparativement aux problèmes de coagulation identifiés chez un nombre très faible de personnes vaccinées (une trentaine sur plus de 17 millions de personnes vaccinées).»
Le vaccin me protège… mais pas tout de suite
«Les dernières études suggèrent qu’une protection très efficace face au développement des symptômes est présente 14 jours après la première dose. Les données indiquent que cette protection est de plusieurs mois (minimalement 3 mois) et que la deuxième dose des vaccins actuelle peut donc être administrée à un moment plus éloigné.» C’est donc dire que le vaccin est efficace et nous protège, mais pas immédiatement, toutefois, «après les 14 jours suivant la réception de votre vaccin, vous pouvez vous considérer protégé à un très haut niveau face aux symptômes sévères», explique le spécialiste en virologie. Le nerf de la guerre? Se rappeler qu’on peut être contagieux et infecté, même une fois vacciné et que «le succès de la campagne vaccinale nécessite que le nombre de nouveaux cas d’infection demeure le plus bas possible».
Pas le moment de relâcher
Aucune mesure n’a été annoncée à l’effet d’un relâchement pour le moment. Selon Benoit Barbeau, les consignes pour les personnes vaccinées pourraient par contre être appelées à changer. «Le gouvernement devrait éventuellement donner de meilleures directives sur la possibilité d’offrir des mesures moins restrictives aux personnes vaccinées (ex: comme aux États-Unis, il y a la possibilité de se réunir à l’intérieur entre personnes vaccinées).» D’ici là, pas question de lésiner sur les consignes. «Ma recommandation serait de rester vigilant et de continuer à appliquer les mesures de distanciation, le port du masque et le lavage des mains.»
À quand la vie normale?
«Le gouvernement québécois opte pour une approche de relâchement progressive des mesures et cette approche semble avoir un succès. Les variants demeurent source d’inquiétude et on doit demeurer très vigilant», rappelle le virologiste. Bien que les vaccins soient généralement efficaces contre les variants, nous n’en sommes pas encore rendus à revenir à une vie totalement normale et la prudence est de mise. «On privilégie un taux de vaccination de 70 % pour atteindre un niveau satisfaisant de protection de la population. Si nous pouvons éviter une troisième vague trop importante, avec la venue des températures plus douces, nous aurons fort probablement un été plus agréable que celui de 2020, estime Benoit Barbeau. Cependant, rien n’est garanti et d’ici là, nous devons respecter les mesures de confinement afin d’éviter que nous basculions vers un scénario peu enviable au printemps.»
Pour plus d’infos: La vaccination s’accélère
Pour des précisions, c’est ici.
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