Polynésie française: paradis multiple…

Polynésie française: paradis multiple…

Par Louise Gaboury

Crédit photo: iStockphoto.com

Imaginez un atoll – chapelet d’îlots (ou motus) entourant un lagon – isolé à une heure d’avion de Papeete… Imaginez une quarantaine de farés, ces maisons polynésiennes traditionnelles, érigés sur pilotis sur la plage rose… Imaginez une excursion romantique sur un îlot désert: coucher de soleil au champagne, plongée, barbecue de poissons grillés pêchés au harpon devant vous… 

Imaginez un massage polynésien au monoï, cette huile de coco parfumée aux fleurs de tiaré – l’emblème de Tahiti – dans un faré ouvert sur le lagon… Imaginez un ciel où dansent les étoiles filantes… Imaginez un endroit sans portable ni Internet…

Je suis à Tikehau, mon premier contact avec la paradisiaque Polynésie française. Pincez-moi quelqu’un!

Premier arrêt, Tikehau

Grande comme l’Europe, la Polynésie française compte 118 îles réparties dans 5 archipels où ne vivent que 253000 habitants. L’étendue du territoire rend difficile la visite de plusieurs archipels. Commençons donc par Tikehau, dans l’archipel des Tuamotu reconnu pour la culture de la célèbre perle de Tahiti.

L’hôtel Pearl Resort Tikehau s’avère en fait un joli éparpillement de bungalows sur pilotis posés sur le motu Tiano, accessible uniquement par bateau. Ici, pas de location de voiture ni de sorties dans les boîtes de nuit! Pratiquement coupé du monde, l’établissement n’en propose pas moins une gamme d’activités: plongée, canot, croisières, pique-niques, visite du village à vélo et massages au spa. Le restaurant et le bar ferment tôt pour permettre aux employés de rentrer chez eux, au village. La vie nocturne se limite à l’observation des étoiles… mais quel ciel!

L’excursion à l’île aux oiseaux se révèle un pur enchantement. Pendant que nous explorons l’île avec Yo, notre capitaine, nous émerveillant des colorés oiseaux que l’on y trouve, son second, armé de palmes et d’un harpon, pêche notre lunch!

De l’île aux oiseaux, reprenons le bateau et voguons dans le lagon jusqu’à un autre îlot, celui où Nathalie, la cousine de Yo, possède un coquet «chalet». Loin de la «ville», son mari et elle s’y réfugient pour la pêche et le coprah, produit dérivé de la noix de coco dont on fait notamment des produits cosmétiques. Nathalie a préparé un festin de thon cru au lait de coco, de langoustes et de poissons grillés sur un feu de noix de coco. Les Tahitiens sont des gens très simples et très amicaux. Ils répondent volontiers aux questions, heureux de faire connaître leur culture et d’échanger avec les visiteurs.

Moorea et Bora Bora

Cap sur Moorea

Il faut retourner à Papeete pour voler vers Moorea. À huit minutes de vol de Papeete, on se croirait dans une autre galaxie. Cette île montagneuse est reconnue pour sa flore exubérante. «Tout pousse ici: bananes, papayes, avocats, canne à sucre…», annonce fièrement Baba, notre guide.

Situé à Maharepa, sur le site du premier complexe de farés sur pilotis construit en Polynésie dans les années 1960, l’hôtel Pearl Resort Moorea est facilement accessible de l’aéroport, du quai de traversiers et de la fameuse baie de Cook. Il est à distance de marche de nombreux commerces: épiceries, boutiques de souvenirs et bijouteries qui vendent les superbes, mais onéreuses perles de Tahiti.

À proximité des bungalows sur pilotis, une nursery de corail, baptisée To’a Nui, recueille des coraux malades et leur permet de se régénérer dans des conditions écologiques favorables. La colonie a ainsi facilité le développement de 700 poissons que les clients des bungalows sur pilotis peuvent admirer en plongeant de leur terrasse.

Ah! Bora Bora…

Nous voilà dans l’île mythique de Bora Bora, la Mecque de la Polynésie française. L’hôtel Pearl Resort Bora Bora se trouve sur le motu Tevairoa, loin de la foule déchaînée; un service gratuit de navettes le relie à l’île principale. Cet établissement fait partie du prestigieux portfolio de Leading Small Hotels of the World. Un atout de l’établissement: sa position privilégiée sur le magnifique lagon que la plongée et différentes autres activités permettent de découvrir. Résolument polynésien par son architecture, son décor et son esprit, il entend faire vivre à ses clients une expérience typique.

Il propose une gamme d’activités de découverte de la culture locale: comment préparer le poisson cru au lait de coco, nouer le paréo, danser le tamouré et tresser des colliers de fleurs! On peut également se faire dorloter dans l’un des plus beaux spas de Polynésie et prendre des cours de plongée. Ouvert il y a moins de deux ans, le spa de l’établissement figure au palmarès des spas préférés de Luxury Spa Finder et deux de ses thérapeutes figurent au temple de la renommée du magazine.

Taha’a et Tahiti

Taha’a, le nec plus ultra

Le Taha’a est le joyau de la chaîne Pearl Resorts. Voisin de l’île de Taha’a, renommée pour la qualité de sa vanille, le Taha’a Private Island & Spa est le seul Relais & Château de Polynésie.

Partant tôt le matin de Bora Bora, il faut prendre l’avion jusqu’à Raiatea, puis le bateau jusqu’à l’hôtel. La clientèle de l’établissement, construit sur le motu Tautau, est surtout formée de couples en voyage de noces ou en seconde lune de miel. Chaque chambre est décorée dans une version luxueuse du style traditionnel polynésien.

Ici, les clients qui reviennent ont droit à de petites attentions auxquelles ils sont sensibles. Deux villas royales donnant sur la plage peuvent accueillir très confortablement une famille ou quatre adultes qui y disposent d’une piscine privée et bénéficient d’une gamme de services personnalisés. Le Manea Spa, primé par une panoplie de magazines, propose un éventail de soins dans un cadre enchanteur.

Ce n’est qu’un bref aperçu des richesses de la région. Il y a tant d’atolls et tant de merveilles à découvrir! Dire que nous n’avons même pas aperçu les Marquises dont on dit ici qu’elles sont le vrai paradis terrestre.

Intérêt pour Tahiti

Si l’on faisait une rapide enquête pour connaître la destination de rêve des Québécois, il est probable que le nom de Tahiti reviendrait souvent. L’intérêt pour la destination n’est pas seulement relié aux souvenirs du capitaine Troy et de ses Aventures dans les îles, qui ont fait rêver les baby-boomers à l’adolescence. Il est très actuel, si l’on en croit les questions des trois jeunes douaniers qui ont accueilli les voyageuses à leur retour à Montréal. Ils étaient plus enclins à poser des questions sur la destination (coût de la vie, climat, possibilités de plongée, etc.) que sur les achats qu’elles y avaient effectués…

Bon à savoir

Ces îles sont vraiment paradisiaques et c’est tellement agréable de vivre l’exotisme en français! Il faut pourtant savoir que la vie y est chère et que le soleil n’est pas garanti. En cette saison dite d’abondance (début décembre), nous avons goûté à quelques jours de pluie. À Moorea, notre guide Baba nous avait prévenues: «Ça peut durer cinq minutes ou cinq jours…». La région connaît apparemment elle aussi ses bouleversements climatiques. En fait, il peut pleuvoir à peu près n’importe quand dans l’année, mais les pluies sont plus habituelles de novembre à mars.

 
Air Tahiti Nui vole vers Papeete au départ de l’aéroport JFK à New York. En basse saison, l’avion fait escale à Los Angeles.
Nous remercions la chaîne hôtelière polynésienne Pearl Resorts, le transporteur Air Tahiti Nui, le voyagiste Tahiti Nui Travel et la Maison de la France pour leur précieuse collaboration.

Mise à jour: mars 2009

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