Me poster des lettres à moi-même pour converser avec le facteur
Au début de ma carrière professionnelle, j’ai quitté mon patelin pour aller travailler dans une ville où je ne connaissais personne. Au travail, il y avait peu de jeunes de mon âge. J’espérais malgré tout pouvoir rencontrer des adultes avec qui je pourrais agrémenter mes temps libres. Ma timidité l’emportait cependant sur mon désir de faire un pas dans la bonne direction. Un matin, j’ai aperçu le facteur qui livrait le courrier dans mon quartier. Un beau jeune homme! Pour m’assurer d’avoir la chance de le revoir et de lui parler, je me suis mise à écrire des lettres, et à les poster à mon adresse. À l’arrivée du charmant facteur, je m’empressais de lui ouvrir ma porte et d’engager une conversation matinale. Cette belle folie ne m’a pas permis de trouver l’amour de ma vie. Elle a toutefois contribué à ce que j’aie un cercle d’amis.
Chantal Leblanc, Gatineau
Magasiner en Chine
Un bon ami me racontait qu’il allait à l’occasion faire de courtes virées à Pékin pour se faire tailler des habits sur mesure. Il partait le jeudi et revenait quatre jours plus tard avec ses nouveaux vêtements. Intrigué, j’ai voulu vivre l’expérience une fois. Bien que je sois revenu à la maison avec des pantalons, des chemises et des vestons qui m’allaient comme un gant, j’ai mis un mois à me remettre du décalage horaire!
Michel Brodeur, Montréal
Me marier une deuxième fois!
En 2015, j’ai épousé, à l’âge de 56 ans, un homme merveilleux, chez nous au bord de l’eau, entourés de nos deux familles. Nous avions tous les deux été plus de 25 ans avec nos ex-conjoints. Je m’étais pourtant juré de ne jamais me remarier. Cela dit, c’est la meilleure décision de ma vie!
Monique Gravel, Shipshaw
M’inscrire dans une troupe musicale à l’âge de 64 ans
Je me suis fait confiance et j’ai eu le bonheur de retrouver ma voix d’alto, au repos depuis quelques années. Et que dire du jeu ! Incarner un personnage, c’est si drôle! Ça représente beaucoup de travail, de mémorisation, de vocalises. Merveilleux défi relevé, avec une troupe accueillante et merveilleuse.
Andrée Thériault, Laval
Espionner (gentiment!) dans la cuisine d’un chef
Nous sommes allés à quelques reprises à l’Hôtel du Capitaine, à l’Isle-aux-Coudres, et, chaque fois, j’avais hâte de déguster la crêpe tourniquette cuisinée par le Capitaine lui-même. J’ai toujours voulu savoir comment il arrivait à verser la pâte pour faire les tourniquettes. La réponse? «C’est un secret bien gardé.» À notre dernière visite, j’ai voulu remercier le Capitaine dans sa cuisine. Aussitôt la porte franchie, j’ai balayé la pièce du regard; j’ai à peine vu la fameuse poêle, mais assez pour me faire une idée… dont je garde le secret!
Cécile Bédard, Drummondville
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