Le secret d’une peau d’apparence jeune et lumineuse? L’exfoliation, un geste essentiel pour tous (oui, oui, pour vous aussi, messieurs!). Mode d’emploi.
L’exfoliation permet d’enlever la couche de cellules mortes qui s’accumule à la surface de la peau et finit par lui conférer une allure terne et rugueuse.
Deux façons d’y arriver: exfoliation mécanique ou chimique. L’exfoliation mécanique, ou gommage, s’effectue par frottements – en massant l’épiderme pour détacher la peau morte à l’aide de grains de sable, de sel ou de fragments de noyaux de fruits, par exemple. Les peelings chimiques, eux, ont recours à des acides pour dissoudre les cellules indésirables.
«Les deux sont efficaces, indique Nathalie Pelletier, directrice, recherche et développement, affaires scientifiques chez Jouviance, une marque dont tous les produits sont conçus et fabriqués au Québec. Ce n’est pas parce qu’on parle d’une approche chimique que c’est dangereux! L’acide glycolique, souvent utilisé dans les peelings pour le visage, provient d’extraits naturels de plantes.»
Ces deux méthodes peuvent être utilisées seules, ou encore combinées. «On peut d’abord enlever les peaux mortes en superficie grâce à une exfoliation mécanique – une sorte de polissage –, puis parfaire l’élimination des cellules cutanées grâce à l’exfoliation chimique. Ça donne une peau extrêmement lisse», explique Geneviève St-Georges, formulatrice en recherche et développement pour la marque québécoise de cosmétiques naturels Lotus Aroma.
Pourquoi s’exfolier?
Pour faire peau neuve, rien de moins! Débarrassée de ses cellules mortes, la peau a l’air plus lisse et plus radieuse. Elle est capable de mieux absorber les ingrédients actifs et les hydratants contenus dans les soins antiâge.
L’exfoliation aide aussi à atténuer l’apparence des taches pigmentaires et à uniformiser le teint. De plus, «en détachant les cellules accumulées, on stimule la régénération cellulaire et la production de collagène, ce qui a un effet de rajeunissement», fait valoir Nathalie Pelletier.
À quelle fréquence utiliser un produit exfoliant?
«La régénérescence cellulaire est de plus en plus lente avec les années. Avant 40 ans, deux gommages mécaniques par semaine suffisent, mais après 40 ans, je recommande d’en faire trois», affirme Nathalie Pelletier.
Avec l’exfoliation chimique, par contre, tout dépend de la concentration en actifs du produit et de la sensibilité de la peau, nuance-t-elle. «Il existe des tampons sans rinçage et des sérums de nuit, par exemple, qui peuvent être utilisés tous les jours.»
«Le plus grand défi, c’est d’y aller uniformément, soutient Nathalie Pelletier. Les gens ont tendance à masser les mêmes endroits – le front et les joues, par exemple – et à négliger le reste. C’est ce qui explique qu’on remarque plus de taches pigmentaires près de la racine des cheveux, par exemple. Il faut vraiment passer partout.»
On peut tout de même se concentrer sur certaines zones à problèmes, précise pour sa part Geneviève St-Georges. «J’ai tendance à avoir une peau plus rêche sur le menton et sur le nez. J’y vais au toucher et j’insiste davantage sur les régions sèches qui en ont le plus besoin. C’est mon petit truc personnel», confie-t-elle.
Pour le corps
La peau des talons, des coudes et des genoux, plus épaisse et plus rugueuse, nécessite une attention parti- culière, «mais les jambes, les bras, le ventre et la poitrine sont tout aussi importants», croit Milada Prokopyeva, propriétaire du Salon Boutique Milada, à Montréal.
L’experte en soins cosmétiques conseille de procéder par mouvements circulaires sur la peau humide, que ce soit dans le bain ou sous la douche. Son outil de prédilection ? L’humble gant de crin. «Il faut bien le choisir, pas trop abrasif au toucher. On peut l’utiliser tous les jours sous la douche, et environ une fois par semaine dans le bain. C’est génial!» s’exclame-t-elle. Après un trempage d’une dizaine de minutes dans l’eau addition- née de quelques gouttes d’huile, elle passe simplement le gant sur tout le corps. « Vous allez voir, ça décolle tout!»
Les précautions à prendre
Nathalie Pelletier rappelle de rester attentif et de surtout ne pas masser la peau trop fort. « Si on ressent un inconfort, il faut arrêter. Sinon, on risque de provoquer des irritations », avertit-elle.
«Et il ne faut pas oublier notre protection solaire ! Après avoir détaché les cellules en surface, la nouvelle peau en dessous est plus exposée», explique la scientifique. Elle suggère de choisir un produit avec FPS (au moins 30) qui contient également de la vitamine C, un antioxydant, afin de mieux protéger la peau contre les agressions extérieures.
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