Le traitement du cancer du sein a connu de grandes avancées au cours des dernières décennies. Selon l’Organisation mondiale de la santé, le taux de mortalité a chuté de 40% entre les années 1980 et 2020 dans les pays à revenu élevé. C’est encourageant! Portrait global de la situation.
Taux de survie
Bonne nouvelle! Selon une étude réalisée par des chercheurs torontois dont les résultats ont été publiés dans le Journal of the National Comprehensive Cancer Network l’an dernier, 86% des 371 000 Canadiennes adultes recensées ayant reçu un diagnostic de cancer du sein entre 2007 et 2022 étaient toujours en vie.
«Il y a aujourd’hui 2,5 fois plus de survivantes du cancer du sein que lors du dernier estimé en 2007», soulignait la chercheuse Amy Kirkham. (source: news-medical.net)
Dépistage et diagnostic: de meilleures perspectives
Le Programme québécois de dépistage du cancer du sein est fondé sur le sexe et l’âge : il concerne les femmes âgées de 50 à 69 ans. Or, selon Cédric Baudinet, directeur, Investissements et promotion de la santé, à la Fondation du cancer du sein du Québec, d’autres options pointent à l’horizon :
Le dépistage personnalisé
L’âge n’est qu’un des facteurs de risque de développer un cancer du sein. «Si le risque pour une patiente de moins de 50 ans est plus grand que pour la population générale, le dépistage pourra être mis en place plus rapidement», note M. Baudinet. Ainsi, l’histoire familiale de cancer, les habitudes de vie ou les résultats d’une analyse génétique, par exemple, pourraient pousser un médecin à investiguer plus tôt.
L’utilisation de l’intelligence artificielle
Cette technologie pourrait être un véritable atout pour les spécialistes en imagerie, car elle détecte les anomalies plus rapidement et offre une interprétation approfondie des résultats des examens.
La biopsie liquide
Des chercheurs tentent de mettre au point un test d’analyse sanguine qui permettrait de détecter de façon précoce un cancer (avant l’imagerie médicale). «Ce n’est pas encore une pratique régulière, mais les résultats sont encourageants. Les biopsies liquides pourraient aussi être très utiles pour mieux caractériser les types de cancer, surveiller la récidive ou évaluer l’efficacité des traitements», précise Cédric Baudinet.
Thérapies ciblées: les traitements de l’avenir?
Les personnes bénéficiant d’une thérapie ciblée semblent avoir une meilleure qualité de vie durant la phase de traitement, car seules les cellules cancéreuses sont visées et non l’ensemble de l’organisme. Ce qui se trame en ce moment du côté des scientifiques :
- Une étude récente démontre que l’utilisation du Ribociclib et de l’hormonothérapie chez les patientes atteintes d’un cancer du sein de stades 2 ou 3 permet de réduire les risques de récidive de 25 %. «Ce sont des résultats préliminaires intéressants, et un suivi des patients devra être fait à long terme», souligne Cédric Baudinet. La demande d’approbation auprès des autorités de santé est en cours.
- L’immunothérapie est une autre solution ciblée : elle renforce ou rétablit la capacité du système immunitaire à détruire les cellules tumorales ou à interrompre leur croissance.
- Dans le cas d’un cancer du sein HER2 positif, il est possible de cibler uniquement la protéine à la surface de la cellule cancéreuse.
Des chiffres révélateurs
La Société canadienne du cancer, Statistique Canada et l’Agence de la santé publique du Canada compilent aux deux ans des données provenant des registres provinciaux et territoriaux et portant sur plus de 20 cancers différents. Un rapport sur les estimations de cas et de mortalité est publié les autres années. Voici les derniers chiffres (2022).
- 28 600 Canadiennes auraient reçu un diagnostic de cancer du sein, ce qui représenterait 25% de tous les nouveaux cas de cancer chez les femmes.
- 5 500 Canadiennes seraient mortes d’un cancer du sein, ce qui représenterait 14% de tous les décès par cancer chez les femmes.
- En moyenne, chaque jour, 78 Canadiennes recevraient un diagnostic de cancer du sein.
- En moyenne, chaque jour, 15 Canadiennes mourraient d’un cancer du sein.
- 270 hommes au Canada auraient reçu un diagnostic de cancer du sein; 55 en seraient morts.
Les différents types de cancer du sein
- Les cancers hormonodépendants représentent entre 70 et 80% des cancers du sein. Dans ces cas, ce sont les hormones (œstrogène ou progestérone) qui sont susceptibles de «nourrir» le cancer. Les personnes atteintes se voient prescrire un traitement d’hormonothérapie visant à bloquer l’action des hormones.
- Un cancer du sein peut être HER2 positif ou HER2 négatif. Il est positif lorsque les cellules cancéreuses surexpriment une protéine (HER2) qui joue un rôle dans leur développement. Entre 15 et 20 % des cancers du sein sont de type HER2 positif, réputé pour être plus agressif que le HER2 négatif.
- Un cancer du sein peut aussi être triple négatif. C’est-à-dire qu’il n’est ni hormonodépendant ni HER2 positif. Le cancer du sein triple négatif est plus agressif avec un risque de récidive plus élevé.
A 50 ans, lors de mon 1er examen. Choc brutal, on me recommande d’en passer un 2e puis durant 2 ans, je fus suivie par une spécialiste avec biopsie. Suite à ce dernier examen, elle m’a demandé si je voulais subir l’ablation. Mais par la suite, jamais reparlé et même a dit que la masse ne changeait pas et qu’elle ne me suivrait plus après ces 2 ans, qu’elle s’en remettait au médecin de famille. Vers 40 ans ou avant, un médecin avait dit que c’était comme un amas de nerfs ?? . Il y a des femmes que suite à une opération, elles ont vue leur vie s’aggraver…. Moi, je crois cet examen inutile après un certain temps si la femme ne développe des symptômes cancéreux ??