Qui de mieux placé que Juliette Brun, la fondatrice des restaurants Juliette & chocolat, pour donner envie de cuisiner cet or noir (ou blanc, blond…) qui fait l’envie des grands et petits? Son plus récent livre de recettes, Mon année chocolat, vient d’arriver sur les rayons. On en discute avec elle!
Il y a déjà 20 ans que Juliette Brun a ouvert son premier Juliette & chocolat dans la métropole, après avoir tout juste complété ses études en gestion. On pourrait croire tout naturellement que cette jeune entrepreneure française (née au Brésil) est fille de restaurateurs ou de pâtissiers. Or, il n’en est rien. Si elle n’est pas tombée dans le chocolat quand elle était petite, elle en a quand même beaucoup mangé!
«Quand j’ai eu l’idée de mon commerce, je n’avais aucune expérience du chocolat. J’étais juste une fan du goût et des produits chocolatés. Mais j’ai appris à en faire et j’ai obtenu mon diplôme de chocolatière. Aujourd’hui, je me suis entourée de gens dont c’est le métier. Mon quotidien consiste plus à goûter et à développer des recettes», dit-elle.
Femme d’action
Véritable dynamo, Juliette, qui est aussi la maman de cinq enfants, âgés de 6 à 16 ans, est la force créative derrière la marque. Elle peut compter sur l’appui indéfectible de son mari, Lionel May, qui chapeaute les volets marketing, boutique en ligne et développements de produits. «Il s’est dit: « Si je veux voir ma femme, je suis mieux d’embarquer dans l’aventure! »» dit Juliette en riant. Ensemble, ils font tout, jusqu’à la création de livres. Dans Mon année chocolat, Lionel signe les photos, Juliette, les recettes.
Il s’agit de leur deuxième ouvrage. «Je voulais vraiment faire ce livre et montrer aux gens que le chocolat est un ingrédient polyvalent et non juste bon en tablette ou à mettre dans un gâteau. Dans les plats salés, il rehausse les saveurs.»
Apprivoiser le sucré-salé
Justement, on apprend en discutant avec Juliette que le chocolat noir, selon la sorte et le pourcentage de cacao choisis, apporte différentes saveurs aux mets. «L’avantage du chocolat noir, c’est qu’il n’est pas trop sucré. Il amène la pointe qu’il faut pour équilibrer les saveurs, pour calmer l’amertume d’un plat. Et je n’en mets pas une quantité folle; il en faut souvent juste un peu. Comme le sel, quoi!»
Matière première, de l’apéro au dessert
Quand on sort des sentiers battus, en l’occurrence du monde de la pâtisserie, on réalise qu’on peut concocter plusieurs délices à base de chocolat. Le livre propose des recettes aussi intrigantes que faciles à faire, dont plusieurs ont le potentiel d’épater les invités. Un martini chic au chocolat noir, des huîtres excentriques à l’échalote, à la poire et à la moutarde de cacao, de la morue sous son manteau de crumble au cacao sont autant de réalisations surprenantes que recèle Mon année chocolat.
La préférée des enfants Brun-May? «C’était unanime. Leur vote à tous allait vers les sandwichs de porc effiloché au chocolat noir. Le jour de la séance photo, il n’en restait plus au bout de 20 minutes!» Heureusement, les plaisirs sucrés sont bien présents dans l’ouvrage, et nul ne saurait résister à la délicieuse crème brûlée ou au gâteau dans une tasse proposés par Juliette.
Un clan de foodies
Le plaisir de manger est évident chez Juliette. Et au sein de tout son clan, d’ailleurs. «En France, on dit que les chiens ne font pas des chats! Nos enfants ont autant de plaisir que nous durant les repas, notamment à l’étranger, car nous planifions nos voyages en fonction de la nourriture. On réserve nos restaurants à l’avance, mais on s’arrête aussi chez les vendeurs de rue et dans les épiceries locales.»
Juliette est toujours à l’affût d’une bonne adresse à découvrir, donc il ne faut pas hésiter à lui en refiler une si on la croise dans l’une de ses succursales.
Mon année chocolat, Les Éditions de l’Homme, 208 p., 32,95$.
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