Une étude publiée récemment dans l’International Journal of Environmental Research and Public Health affirme que les cuisinières à gaz sont responsables de près de 13 % des cas d’asthme chez les enfants américains en raison du dioxyde d’azote qu’elles produisent.
Doit-on bannir cet électroménager pour demeurer en santé? Nous avons posé la question au Dr Stéphane Perron, médecin spécialisé en santé publique et en médecine préventive.
Le dioxyde d’azote généré par une cuisinière à gaz représente-t-il un risque pour la santé ?
Il y a un ensemble de facteurs à prendre en considération. Toute cuisinière, qu’elle soit électrique ou à gaz, génère des particules fines qui peuvent être dommageables pour la santé. Les cuisinières à gaz produisent aussi du dioxyde d’azote, mais elles ne sont pas si problématiques quand elles sont utilisées de façon appropriée. Il faut nuancer les résultats de l’étude, car les conditions qu’on voit aux États-Unis ne s’appliquent pas nécessairement au Québec, où moins d’un ménage sur vingt possède une cuisinière à gaz.
Comment s’assurer d’en faire une utilisation adéquate?
Il est primordial d’allumer la hotte dès qu’on commence la cuisson, peu importe le type de cuisinière qu’on a. Idéalement, on devrait aussi avoir un système de ventilation mécanique qui permet d’éviter l’accumulation de particules dans la maison, de même qu’un détecteur de monoxyde de carbone. Et il faut s’assurer de faire un bon entretien de notre cuisinière.
Les gens souffrant d’une maladie pulmonaire devraient-ils renoncer à leur cuisinière à gaz?
Pas si elle est bien entretenue et que la ventilation est adéquate. Si c’est seulement par souci de santé, ce n’est peut-être pas la priorité. Ce qui est encore plus important pour diminuer l’exposition aux particules fines et au dioxyde d’azote, c’est d’éviter les foyers à combustion, la consommation de tabac et le vapotage à l’intérieur.
Merci,
Très intéressant.