Quand on décide d’entreprendre un virage alimentaire, il est primordial de se renseigner au préalable pour que le contenu de notre assiette comporte tous les nutriments nécessaires au bon fonctionnement de notre organisme. Pour que notre changement de régime soit une réussite, on suit les conseils des pros.
«Quand on exclut certains aliments, on doit s’assurer de conserver un bon équilibre, prévient la nutritionniste Judith Blucheau. Cesser de manger de la viande sans la remplacer par une protéine végétale pourrait occasionner, à moyen ou à long terme, des carences nutritionnelles et un manque d’énergie qui se répercuteront sur notre santé.»
Et qui dit végé ne dit pas automatiquement santé, d’où l’importance de ne pas miser uniquement sur les produits transformés. «L’industrie alimentaire n’est pas forcément bienveillante, elle vise d’abord le profit, souligne Caroline Huard. On ne sait pas ce qu’il y a dans ces produits. Souvent, ce sont les quatre ou cinq mêmes ingrédients: du gras, du sel, du sucre et des agents de conservation auxquels on a ajouté des rehausseurs de saveur.» Par conséquent, sans bannir complètement les produits transformés, mieux vaut les réserver aux occasions spéciales.
La blogueuse et auteure Caroline Huard, alias Loounie, nous donne les quatre conseils suivants pour faire un virage en douceur.
Faire preuve de souplesse
Certains véganes choisissent de changer leur alimentation par compassion envers les animaux, mais ils oublient de faire preuve d’indulgence envers eux-mêmes. «N’importe quelle approche restrictive n’est habituellement pas durable», prévient Loounie. Les fameuses côtes levées servies au barbecue familial annuel nous manquent? On s’autorise alors une dérogation et on évite de se juger trop sévèrement.
Procéder graduellement
Adopter un régime végétarien du jour au lendemain peut provoquer des effets secondaires indésirables. Une soudaine et forte consommation de légumineuses, par exemple, risque de causer des ballonnements. Plutôt que de retirer d’emblée certains aliments de notre assiette, on pense à en ajouter. «Avant de bannir le fromage ou la viande rouge, par exemple, on intègre dans un de nos repas un aliment qu’on n’a pas l’habitude de cuisiner, comme le soya, les lentilles ou les pois chiches», mentionne Caroline Huard.
Consulter un nutritionniste
Avant de se lancer, mieux vaut recourir aux services d’un nutritionniste. Ce spécialiste nous aiguillera sur les meilleures façons de remplacer les produits d’origine animale. Il sera aussi en mesure de nous aider à prévenir les carences nutritionnelles en nous recommandant des compléments alimentaires, au besoin. Si on prend des médicaments ou qu’on a des problèmes de santé, on n’oublie pas de le lui mentionner.
Accepter nos limites
Après avoir cuisiné de différentes façons le tempeh, une protéine végétale produite à partir de fèves de soya, on constate que son goût ne nous plaît toujours pas? Inutile de paniquer: il est tout à fait normal que certains aliments nous rebutent. «Et il ne faut pas se forcer à manger des aliments qu’on n’aime pas, affirme Loounie. On ne peut pas raffoler de tout!»
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