Janette s’est lancée dans son autobiographie, Martine, dans des poésies sur la joie d’être en vie. Carole cuisine de la sauce spaghetti qu’elle offre aux démunis. Thérèse lit notre magazine pour voyager dans plein de sujets à défaut de voyager autrement en ce moment, Gisèle, elle, le fait plutôt pour mettre du baume sur les plaies de la pandémie… Mais on a beau s’occuper comme on peut, plusieurs lecteurs nous écrivent aussi à quel point ils trouvent le temps long. Cette deuxième vague pèse encore davantage que la première.
D’ailleurs, chaque fois qu’un pédiatre ou un sociologue préconise d’isoler comme en Suède les 70 ans et plus (voire tous les 50+!) afin que le reste des Québécois puissent reprendre leurs occupations comme si de rien n’était ou presque, difficile de ne pas se sentir révolté devant l’âgisme de ce raisonnement! Pourquoi les trente dernières années d’une vie vaudraient-elles moins que les trente premières? Quelle faute commise par les plus âgés les condamnerait-elle à passer leurs journées encabanés sans voir personne?
Selon l’Institut national de santé publique du Québec, les aînés sont déjà les plus nombreux à vivre seuls au sein de la population. Chez plusieurs, l’impossibilité de bouger autant qu’avant, le deuil d’un proche, l’absence d’occasions de socialiser, le manque d’accès aux outils informatiques devenus quasi indispensables pour communiquer présentement et le stress causé par ce que nous traversons ont accentué le sentiment de solitude. Or, d’après la recherche, pouvoir compter sur les autres quand on a besoin d’eux protège la santé.
Que l’on se sente directement concerné ou que l’on ait envie d’aider ceux qui le sont, lutter contre l’isolement social s’avère plus important que jamais. Bel Âge est une communauté forte dont vous faites tous partie. Serrons-nous les coudes, tendons-nous la main… et retrouvons-nous pour une édition annuelle d’On jase-tu? un peu particulière! Avant de pouvoir reprendre notre belle habitude de se réunir début mai partout au Québec pour jaser autour d’un café, nous vous invitons le jeudi 19 novembre prochain à vivre et faire connaître cette grande action de trois façons:
– en publiant une photo ou un message sur les réseaux sociaux avec le mot-clic #onjasetu. Pour chaque personne posant ce geste, nous donnerons 1 $ à l’organisme Les Petits frères, grâce à nos commanditaires;
– en appelant un proche que vous savez seul pour jaser un moment;
– en participant à notre rassemblement virtuel à 11 h. Marie-Claude Barrette, notre formidable porte-parole pour On jase-tu?, vous y accueillera en direct avec plusieurs personnalités.
Plus nous serons nombreux à nous faire voir et à nous faire entendre ce jour-là, plus la société sera sensibilisée à l’isolement subi par tant d’entre nous et à l’importance de rester tous unis sans mettre aucun groupe d’âge à l’écart. Le 19 novembre, tous ensemble, oublions un moment les journées confinées et le temps qui s’étire! On se donne rendez-vous?
Il sera possible de participer au rassemblement virtuel du jeudi 19 novembre en direct à 11h via les pages Facebook de On jase-tu?, de Bel Âge et de plusieurs de nos partenaires, ainsi que sur la chaîne Youtube de Bel Âge. Si vous avez des questions à ce sujet, n’hésitez pas à nous écrire: info@onjasetu.ca.
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