On nomme la baisse auditive attribuable aux effets de l’âge presbyacousie. Loin d’être une maladie, il s’agit d’un état de la nature causant une réduction de notre capacité à entendre. Ce processus débute dès les premières années de notre vie. Toutefois, il s’accélère alors que l’on avance en âge. Près d’une personne sur cinq, âgée entre 45 et 64 ans, présente une baisse de l’audition. Le phénomène croît avec l’âge, si bien que près d’une personne de plus de 75 ans sur deux en est atteinte de façon significative.
D’un point de vue clinique, cette baisse est attribuable à une combinaison de changements anatomiques et/ou physiologiques dans l’oreille, le nerf auditif (partie reliant l’oreille interne au cerveau) et la partie du cerveau analysant les mots et les sons. Donc, une ou plusieurs parties de l’oreille ne fonctionnent plus comme elles le devraient. La presbyacousie s’installe de façon insidieuse, en progressant lentement au départ, ce qui la rend parfois difficile à déceler puisque notre cerveau s’habitue à moins bien entendre. En fait, très souvent, les proches vont remarquer le problème avant la personne atteinte.
Les premiers symptômes d’une baisse auditive
- Faire répéter.
- Écouter la télévision à volume élevé.
- Distinguer difficilement certains mots (exemple: les mots six et dix).
- Comprendre difficilement lorsqu’il y a quelques personnes dans la pièce.
- Entendre des acouphènes (sifflements ou autres bruits dans les oreilles).
- Ne pas entendre les sons de l’environnement (sonneries du téléphone et de la porte, bruit émis par un appareil défectueux, etc.).
- Ne pas comprendre un interlocuteur qui ne vous fait pas face.
Les conséquences d’une perte auditive non traitée
Il a été démontré qu’une baisse auditive non traitée a des effets négatifs importants sur le bien-être de la personne atteinte.
D’une part, au-delà de la fatigue qui résulte de la difficulté à suivre une conversation, la frustration que cette incapacité occasionne engendre le retrait des situations sociales et l’isolement; elle peut être, dans certaines situations, associée à la dépression.
D’autre part, l’autonomie et la sécurité à la maison sont menacées par l’incapacité de la personne à percevoir les signaux avertisseurs (détecteur de fumée déclenché pendant le sommeil, sonnerie de porte et de téléphone).
De plus, la surdité affecte non seulement la personne atteinte mais aussi son entourage, en raison des bris communicationnels engendrés.
Les conséquences d’une surdité non traitée
- Irritabilité, frustration.
- Fatigue, stress.
- Retrait des situations sociales, isolement.
- Indépendance à la maison et sécurité menacées.
- Altération des capacités d’apprentissage.
- Diminution de l’estime de soi.
- Dépression.
Les appareils auditifs et les nouvelles technologies
Au fil des années, on a souvent cru que le seul remède à la surdité était le port d’appareils auditifs. Comme les formats étaient autrefois plutôt encombrants et les performances pas toujours optimales, ces appareils suscitaient des réactions mitigées. Leur faible taux d’utilisation pourrait s’expliquer, entre autres, par leur incapacité à répondre aux attentes des utilisateurs et par l’accès difficiles aux professionnels en santé auditive.
Aujourd’hui, il est intéressant de constater que l’espérance de vie est plus longue et qu’en plus les perspectives d’améliorer la qualité de vie des personnes atteintes d’une surdité ont nettement évolué. Plusieurs technologies présentes dans les appareils auditifs n’existaient pas il y a à peine cinq ans.
Les appareils auditifs peuvent maintenant être utilisés en combinaison avec d’autres systèmes pour optimiser l’écoute. Ils sont également plus discrets et offrent une qualité sonore de loin supérieure à ce qui se faisait dans le passé.
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Choisir un appareil en fonction de son profil auditif
Ces appareils et les autres systèmes pour personnes malentendantes n’offrent pas tous le même rendement et se doivent d’être sélectionnés avec minutie en fonction de votre degré de surdité et de vos besoins. De plus, leur utilisation doit se faire selon les recommandations d’un professionnel en santé auditive afin de maximiser leurs performances en fonction de votre profil.
En conclusion, la baisse auditive due à l’âge n’est pas une maladie, mais plutôt un état évoluant progressivement au fil des années. Ses conséquences et répercussions sur la qualité de vie, tant de la personne atteinte que de son entourage, sont significatives et ne doivent pas rester sans réponse.
Il existe aujourd’hui des appareils auditifs et autres systèmes complémentaires performants, mais encore doivent-ils être sélectionnés en fonction de votre profil auditif. Le choix d’un professionnel qui prendra le temps de bien cerner vos besoins et avec qui vous vous sentirez à l’aise est essentiel au plaisir que vous aurez à communiquer à nouveau dans le futur. Bref, si vous (ou vos proches) avez des doutes sur votre audition, consultez un audiologiste.
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